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Après une bonne nuit de récupération, nous traversons la frontière pour nous rendre à la ville brésilienne de Foz do Iguaçu juste en face de Puerto Iguazú, sa très proche voisine argentine. Les formalités douanières entre les deux pays se montrent beaucoup plus simples et rapides que celles entre l’Argentine et le Chili au pasa de Jama.
Foz do Iguaçu (260 000 habitants) contraste avec Puerto Iguazú (80 000 habitants) par ses dimensions et la hauteur de ses immeubles. Son aspect moins touristique (même si sa proximité avec les chutes attire les foules) et son côté cosmopolite en fait
une base moins appréciée que du côté argentin. Pourtant, le service hôtelier y est d’une qualité bien supérieure pour un prix plus abordable.
Une fois nos sacs déposés à l’hôtel, nous nous dirigeons immédiatement vers le Parque Nacional do Iguaçu. Quel est l’intérêt de se rendre aux chutes à partir du Brésil ? Le côté argentin se situe au-dessus et devant ces dernières tandis que
le côté brésilien offre une vue panoramique et plus générale du site.
La visite s’avère beaucoup plus expéditive ici que dans le parc voisin. La balade consiste en un parcours d’environ 1,5 km. La vue sur les impressionnantes chutes, la forêt tropicale et le fleuve en contrebas se montre magnifique et complète
réellement notre excursion de notre dernière journée en Argentine.
En fait, je recommanderai de visiter d’abord le côté brésilien car on y comprend mieux la configuration du site, alors que de l’autre bord, on est dans le feu de l’action sans vraiment savoir où l’on se situe.
Au Brésil, la majeure partie des cataractes observées la veille se
déroule devant nous en amphithéâtre. Le chemin longe ensuite la colline pour atteindre une passerelle s’avançant au dessus de l’eau jusqu'à la chute la plus puissante et haute (82 mètres), le salto Unión, en plein milieu de la garganta del Diablo. La bruine qui s’y dégage nous arrose littéralement. Le parcours s’achève non loin où un ascenseur permet d’accéder à une plate-forme au sommet des chutes. Une dernière vision des cataractes.
Ici encore, les coatis égayent et animent le parcours. Toujours à
la recherche de nourriture, ils n’hésitent pas à grimper sur les tables d’un snack pour chiper quelques choses de comestible. Un s’est même accaparé un coco et ne voulait plus la lâcher tout en se démenant pour essayer de grignoter la chair blanche de la noix.
Juste avant de reprendre le bus, un bébé coati a affronté ses peurs et s’est approché à quelques centimètres de moi pour examiner la brindille que j’agitais devant lui. La curiosité l’a emporté. Iguaçu vaut vraiment le coup pour ses chutes, c’est
certain, mais également pour sa faune!
Le lendemain, on est revenu aux abords de l’entrée du parc national pour le Parque das Aves que l’on a pas pu visiter la veille. Ce parc ornithologique renferme d’innombrables oiseaux dont une bonne partie sont d’origine brésilienne. Il vaut vraiment la peine!
Une jolie colonie de flamants roses y est exposée. C'est
beaucoup plus sympa de les voir en liberté mais on n'avait pas aperçu jusqu'à présent des bébés. Au parc, c'est chose faite maintenant. Des miroirs sont installés pour donner une illusion de grand nombre aux oiseaux car ils ne se reproduisent pas s’ils se sentent en petit groupe. C’est assez amusant de les observer se pavaner devant les miroirs. On croirait presque qu’ils sont narcissiques.
Le parcours permet de pénétrer dans de grandes volières. La première qui m’a impressionné est incontestablement celle
contenant l’emblème d’Iguaçu, le toucan. On n’a pas pu en observer un seul en liberté. Du coup, ici, on est comblé, car, en plus, ils n'hésitent pas à s'approcher tout près. Il y en a un qui a même joué avec une fermeture éclair d’une poche de mon pantalon. Avec leur long bec orange et leurs yeux bleus, ces oiseaux semblent factices! On dirait presque des peluches en plastique.
Un peu plus loin, la plus grande volière abrite une multitude d’aras de toutes les couleurs. Par moments, les énormes
perroquets s’envolent en nuée au dessus de nos têtes dans un vacarme total. Très impressionnant !
La dernière grande cage mémorable dans laquelle on peut entrer est celle enfermant une grande quantité de papillons, mais surtout, plusieurs minuscules colibris. Battant des ailes plusieurs dizaines de fois par seconde, ces derniers sont les seuls oiseaux capable de réaliser un vol statistique, et même, en marche
arrière. Il est fascinant de les observer passer de fleurs en fleurs butinant avec leur très longue langue.
Tout à la fin du parc, on a la possibilité de se prendre en photo avec un ara accroché à notre bras. Je dois attirer les bêtes car, en plus d’un papillon qui ne me lâchait pas dans l’enclos précédent et du toucan qui s’amusait avec ma fermeture éclair dans la première volière, le perroquet se prenait des libertés et
becquetait les sangles de mon sac à dos!
En tout cas, ce fut une sortie bien agréable. A ne surtout pas manquer pour ceux qui se rendent à Foz do Iguaçu.
Nous voilà, maintenant, après 2 heures de vol, à l’étape finale de notre voyage : Rio de Janeiro....
de jolies photos
bonnes continuations
du troubadour Emmanuel