Campeche, une magnifique petite ville coloniale au bord du golf du Mexique, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1999, sera notre dernier point d’encrage pour visiter le pays.
Campeche fut fondée en 1540 par les conquistadors sur les ruines d’un village maya vaincu. Elle prospéra rapidement et devint un port de première importance dans la péninsule du Yucatan attirant ainsi la convoitise des pirates. Ces derniers, après une lourde attaque en 1663, laissèrent la ville en ruine. Voulant mettre fin aux assauts des corsaires, le roi d’Espagne fit reconstruire Campeche cette fois-ci avec les fameuses fortifications qui subsistent aujourd’hui.
Son charme irrésistible avec ses petits bâtiments colorés, ses ruelles pavées et bien entendu son centre fortifié nous a immédiatement séduit. Un habitant nous a affirmé que Campeche est le coin le plus tranquille du Mexique, le lieu où les mexicain viennent rechercher la paix. Le fait que cette ville de 200 000 habitants se situe en bord de mer apaise immédiatement l’atmosphère bien que ce dernier ne contienne pas de magnifiques plages ou d’eau turquoise.
Nous y avons déposé nos gros sacs dans une auberge de jeunesse afin de voyager plus librement en bus en direction de Palenque, célèbre pour son site archéologique ainsi que pour les cascades d’Agua Azul et de Misol-Ha situées à proximité. Cinq heures de nuit dans le transport en commun ont été nécessaires. Le froid produit par la climatisation nous a littéralement empêché de dormir. L’arrivée dans la ville fut rendue difficile par la fatigue du voyage.
L’ancienne cité maya de Palenque se dresse au cœur d’une jungle luxuriante. Ce magnifique cadre verdoyant sublime les pyramides s’érigeant face à nous. Les ruisseaux, les petites cascades, les reliefs ajoutent un côté magique au site. Certaines constructions bien typiques laissent penser que les mayas étaient inspiraient par les champignons hallucinogènes de la région. On en m’a d’ailleurs proposé le soir dans la ville.
Un petit chemin nous a amené sur un ensemble de monuments non restaurés et donc recouverts encore de végétation. L’endroit ravive les âmes d’aventurier enfouies au plus profond de nos êtres. Cela nous a poussé à emprunter un étroit sentier s’enfonçant au cœur de la jungle à la recherche de toucans ou de singes hurleurs. Malheureusement, notre courte recherche abrégée par la légère pluie fut vaine. Par contre, en continuant le parcours, nous aurions pu aisément nous perdre!
Après les ruines de Palenque, nous avons pu apprécié la cascade de Misol-Ha haute de 35 mètres. Un sentier conduit derrière les chutes pour admirer d’un autre angle la beauté des lieux.
A notre grand regret, un conflit entre clans mexicains nous a empêché de visiter les soi-disantes spectaculaires cascades d’Agua Azul dont les masses d’eau d’une blancheur éclatante se déversent, parait-il, dans des bassins turquoises, entourés d’une jungle luxuriante. En échange, nous avons pu nous rendre sur un autre site accueillant de nombreuses chutes d’eau. Le lieu certainement moins magique qu’Agua Azul dégage un sentiment de zénitude, d’apaisement.
Après avoir décidé de passer une nuit sur Palenque, non prévue au départ, dans le but de récupérer de notre fatiguant voyage en bus, nous sommes rentrés retrouver nos affaires sur Campeche. Pour nos deux derniers jours au Mexique, nous avons opté pour une sympathique suite dans un bel hôtel.
Notre périple dans le pays s‘apprête à se clôturer. Nous prenons un vol en direction de Los Angeles. Une escale de plusieurs heures à Mexico nous a permis d’avoir un infime aperçu de la capitale. Rien que le centre historique contient plus de 1500 bâtiments classés monuments historiques ou artistiques et celui-ci est lui-même inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous avons uniquement visité une zone appelée Zocalo où figure notamment le palais présidentiel, l’imposante cathédrale Metropolitana, les bureaux du gouvernement de la ville. La place était bondée de monde. Des danses aztèques, bien que monotones, ont diverti notre après-midi.
Voila, notre aventure au Mexique s’achève, ou presque, car de Los Angeles nous prenons un paquebot pour une croisière de quatre jours vers ce pays coloré, à nouveau.
A bientôt, pour la dernière courte partie de notre lune de miel.