Heureusement, une fois la frontière franchie avec le bus en provenance de Copacabana en Bolivie et une fois arrivé à Puno au Pérou, des distributeurs acceptant l'amex me redonne le sourire!!! Joie!!!!! J'en ai profité pour me payer un super resto classe avec entrée, plat, dessert et un matté de coca pour finir (23 euros, ce qui est énorme pour un pays comme le perou).
Puno se situe également sur le lac titicaca. Selon la tradition, Puno est le berceau de la civilisation inca: le premier Inca, Manco Capac, serait sorti des eaux du Titicaca sur les ordres du Dieu-Soleil pour fonder l'Empire inca.
Cette ville très touristique ne me charme pas vraiment. Seule la cathédrale de la place principale, attire mon oeil de visiteur curieux. On ressent beaucoup moins la pauvreté qu'en Bolivie.
Le principal attrait touristique de Puno est, bien entendu, le Lac Titicaca où réside les uros et où se trouve l'île de Taquille. Le Titicaca est le lac navigable le plus haut au monde (3 810 mètres de hauteur), avec une surface approximative de 8 560 km². Dans les zones où sa profondeur dépasse les 25 mètres, ses eaux tournent au bleu, et dans les moins profondes, la couleur verte ressort grâce à la quantité importantes de plantes aquatiques.
Aujourd'hui, je me suis donc rendu sur les îles flottantes des Uros. Celles-ci ainsi que les batisses et les embarcations sont fabriquées à partir de roseaux. Une légende locale autochtone prétend que les premiers habitants de la région avaient six doigts et s'appelaient les Uros. En réalité, la dernière véritable Indienne Uros est décédée en 1959 et les occupants des îles sont depuis des Aymaras qui ont repris les traditions de ces autochtones uniquement pour profiter des retombées du tourisme. Cela en fait un lieu dépourvu d'authenticité même si les gens résident réellement sur ces micro îles. Les habitants sont en général obèses car l'étroitesse des îles ne permet aucune pratique sportive.
Ensuite, je suis allé sur l'île Taquille, une assez grande île naturelle. La vie y est encore largement épargnée par la modernité du continent. Il n’y a pas de voiture, ni d’hôtel luxueux, et seuls quelques petits magasins vendent des produits de base. Il faut gravir des centaines de marches pour accéder au coeur du village. Les habitants y ont conservé leurs traditions vieilles de centaines d'années.Cela se reflète entre autres dans les costumes traditionnels, qui sont portés par tout le monde. Fait étonnant: sur Taquile, ce sont les hommes qui tricotent.
Dans une heure, je prends un bus de nuit pour Cusco et le fameux MachuPicchu.
MatMonde
Le petit tour du monde de Mat
Mardi 30 décembre 2008 à 22:03
Mardi 30 décembre 2008 à 1:00
La dernière fois que je vous ai écrit, je me trouvais a La Paz.
Parlons brièvement de cette capitale particulièrement étonnante!!! Déjà, lorsque l'on prend du recul sur la ville, on se demande comment une cité de cette taille a pu apparaître dans un tel endroit: une sorte de cuvette située à, en moyenne, plus de 4000 m d'altitude. Ensuite, je ne m'attendais pas à un tel folklore dans une ville de cette ampleur: on trouve énormément de boliviens et de boliviennes en habits traditionnels. Autre chose surprenante: plus les gens sont pauvres, plus ils habitent sur les hauteurs de la ville et bénéficient ainsi d'une superbe vue. Les riches quant a eux, se logent en contre bas. Pour quelles raisons? C'est une question d'oxygène: plus l'altitude est faible, plus il y en a, et par conséquent mieux l'on respire!
A partir de La paz, j'ai effectue une excursion a Tiwanaku, un site pré-inca. Le lieu est très riche au niveau culturel, mais pas grand chose de spectaculaire à se mettre sous la dent.
Après ce petit tour, je me suis rendu à Copacabana de Bolivie( a ne pas confondre avec la célèbre plage de rio). C'est un petit village très touristique dont on y fait vite le tour. L'intérêt de ce trou perdu? Il se trouve au bord du fameux et légendaire Lac Titicaca.
C'est d'ici que les bateaux partent pour l'isla del sol ( l'île du soleil), la plus grande île du lac où vivent quelques boliviens. Les paysages sont très beaux et la ballade très agréable sur cette terre isolée. On se croirait en méditerranée si les paysans boliviens colorés et les lamas se cachaient.
Malheureusement, j'ai commencé à avoir pas mal d'ennuis à Copacabana: Mes réserves de dollars ont diminué et malheureusement pour moi impossible d'obtenir du cash avec mon american express ( ma carte visa étant définitivement perdu). J'ai du dormir dans une auberge toute pourrie et sale pour 2.5 euros la nuits. Heureusement, les draps étaient plutôt propres, mais la dernière nuit, je n'ai pas osé me doucher tant c'était crade (d'ailleurs, on pouvait faire ses besoins et se doucher en même temps). Le dernier jour, j'ai fait deux repas d'une sorte de pop-corn. (Je commence à être habitue a ce genre de mésaventures, après ce que j'ai vécu a Prague, il y a quelques années).
Je me dirige maintenant vers le Pérou.
Jeudi 25 décembre 2008 à 20:00
Au beau milieu de la cordillère des Andes, des paysages à couper le souffle ont participé à mon émerveillement!!!! Retour en arrière:
Mon expédition commence avec un petit arrêt au cimetière de trains d'Uyuni. Un endroit irréel: des wagons entiers, des locomotives à vapeur rouillées, sont abondonnés en plein désert depuis la fin du XIXème siècle. La région regorgeait de mines d'argent ou de cuivre, et ses trains transportaient les fameux minerais. Mais avec l'arrivée de camions, l'épuisement des filons, ce cimetière prit forme pour le bonheur des touristes.
L'enchantement se poursuit dans le salar d'Uyuni. Et oui, les photos où vous voyez du blanc un peu partout, ce n'est ni de la neige et, ni des images de la lune, mais un immense désert de sel, le plus vaste du monde. 12 500 km2 de superficie, 10 000 millions de tonnes de sel à plus de 3 500 mètres d'altitude.On a vraiment le sentiment d'être sur une autre planète. Au coeur de ce salar, on retrouve des sortes d'îles recouvertes de cactus pouvant être millénaire. Certains d'entre eux peuvent atteindre 12 mètres de haut.
Après avoir quitté le désert de sel, je traverse d'autres paysages hallucinants: des terres volcaniques où l'on peut croiser Lamas ou lapins, des étendues d'eau aux couleurs irréelles attirant une multitudes de flamants roses. Une traversée fantastique! Je reste sans voix face à la beauté des lieux. Plus loin, le sol semblant bien vivant fume de toute part: des geysers projettent des vapeurs et des jets d'eau pouvant atteindre une cinquantaine de mètres. Des sources d'eaux chaudes se convertissent en bain pour les voyageurs.
De plus, le fait d'être associé, lors de ce tour, à des japonais bien sympas et un peu barges par moment, ajouta de la profondeur à cette escapade féérique, suréaliste, à jamais gravée dans ma mémoire .
Mercredi 24 décembre 2008 à 17:32
Elle fut, d'ailleurs lors de ce siècle et du suivant, la cité la plus peuplée au monde en prennant en compte la population des mines.
Témoin de ce passé glorieux, la Casa de la Moneda héberge aujourd'hui des masques, des peintures coloniales et une collection impressionnante de pièces de monnaies frappées dans la ville pour la Vieille Europe.
Les rues piétonnes, les maisons coloniales aux couleurs vives, les balcons en bois, rapellent la riche histoire de Potosi. Comme Sucre, la vieille ville se vante d'être inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. La cathédrale, située en plein centre, est imposante. Potosi compte plus de 30 églises et couvents pour une ville de 200 000 habitants. La place principale invite de nombreux boliviens en habits folkloriques au repos. On se croierait à une autre époque. Le dépaysement s'accentue.
L'ancienne ville impériale se situe a plus de 4000 mètres d'altitude, au pied du Cerro Ricco où l'extraction d'argent dans des conditions inhumaines est toujours d'actualité. Chaque pas participe à mon essoufflement: il faut du temps pour s'acclimater à une telle altitude. De nombreux petits vendeurs proposant tout l'attirail du parfait mineur pullulent dans les ruelles de la ville. Une exposition surprenante.
Le marché du centre vaut également le détour. J'y ai consommé un plat de poulet accompagné d'une musique traditionnelle charmante produite par un bolivien jouant de la flute de pan, mais mon estomac a eu du mal à se remettre de cette nourriture certainement pas très fraiche!!
Dimanche 21 décembre 2008 à 20:49
On était quatre dans la voiture sans compter le chauffeur. Donc, nous étions légèrement à l'étroit à l'arrière du véhicule. Il a nécessité trois heures pour rejoindre Potosi à partir de Sucre. Décidement, je me repète à dire que la bolivie est un pays vraiment économique. J'ai payé l'équivalent de 4 euros. A Nouméa, pour un même parcours avec ma voiture,cela m'aurait couté 35 euros.
J'observe avec grand intérêt les paysages à travers la fenêtre du transport tandis que d'autres passagers en profitent pour faire un somme.L' aridité des terres n'enlève en rien la beauté des lieux. Je regrette de ne pas avoir sorti mon appareil photo plus vite. Les paysages sur cette route sont sublimes.
Mais, d'un côté, j'ai l'impression maintenant que les photos désservent la beauté de ces derniers, elles ne reflètent pas ce que j'ai réellement vu. Et, cela me pose presque qu'un probleme de conscience que de les diffuser.