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Le petit tour du monde de Mat

Dimanche 8 janvier 2017 à 4:53

http://matmonde.cowblog.fr/images/articles2017/tmp12810345610146.jpg Notre périple continue en Uruguay à Montevideo. Après trois heures de bus à travers la pampa, d’immenses plaines d’herbes verdoyantes et par endroits jaunies sous un soleil brûlant, ponctuées de troupeaux de vaches ou de moutons et clairsemées de résidences isolées parfois très jolies, nous arrivons au terminus de bus de la capitale de l’Uruguay.
 
 
Nous sommes assez surpris de la modernité de la gare routière. Elle est jumelée à un grand shopping center
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 avec food court,
supermarché et toute sorte de magasins. 
 
 
Cette ville assez récente et très éclectique surprend par la diversité de son architecture.
 
 
Dans le centre historique, des immeubles art déco et néoclassiques côtoient de vieux gratte-ciels décrépis. L'histoire,
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 la tradition, la culture sont visibles à chaque coin de rue avec notamment la présence de quelques beaux édifices coloniaux.
 
 
Malgré le manque de cohérence architecturale, une certaine âme se dégage de la ville et finit par créer finalement une certaine harmonie. Un sentiment étrange… 
 
 
S'il n'y avait qu'une seule avenue à emprunter, ce serait sans
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 hésiter l’Avenida 18 de Julio. Véritable colonne vertébrale de la ville, s'y succèdent les plus beaux bâtiments patrimoniaux, religieux et commerciaux. Le dépaysement temporel se poursuit. Chaque coin de rue devient un détour par les années 20. 
 
 
L'artère débouche sur la Plaza Independencia, la plus grande place du centre ville. Elle rend hommage à José Gervasio Artigas (1764-1850), héros et fondateur de l’indépendance, avec son mausolée creusé sous une statue haute de 17m du général 
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monté sur un cheval. C'est l'instant photo inévitable de toute visite à Montevideo. 
 
 
Parmi les autres édifices d’intérêt entourant la place figurent la Puerto de la ciudadela (une arche en pierre qui reste l’un des rares vestiges de la citadelle coloniale démolie en 1833), le Palacio Estévez ( bâtiment de style néoclassique datant du 19ème siècle appartenant au gouvernement uruguayen ) ou encore le Palacio Salvo (bâtiment de style éclectique qui avec ses 26 étages, était le plus haut gratte-ciel du continent lors de 
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son inauguration en 1927).
 
 
Non loin, le Teatro Solís en impose également par son architecture. Ce théâtre datant de 1856 et entièrement rénové est la principale salle de spectacle de Montevideo.
 
 
En continuant notre visite vers la vieille ville, on finit par tomber sur la place Matriz également appelée Plaza Constitución. Cette dernière constituait le coeur de la Montevideo coloniale. Très 
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verdoyante et ombragée, bordée de beaux édifices néoclassiques et d’une imposante église datant de 1799 (le plus vieux bâtiment public de la ville), cette place très agréable accueille de nombreux antiquaires ambulants proposant de vieilles cuillères, plaques d’immatriculation ou encore d’ustensiles à maté usagés. 
 
 
D’ailleurs, une petite parenthèse sur le maté. Il s’agit d'une infusion de feuilles d’un arbuste portant le nom de ce breuvage. On verse dans un petit récipient rempli de feuilles à maté de l’eau chaude puis on aspire la boisson avec une bombilla, une
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 paille en argent doté d’un filtre bulbeux afin de n’avaler que du liquide. On prête de nombreuses vertus au maté : elle donne de l’énergie, stimule les fonctions de l’estomac et intensifie le mouvements respiratoires. Cette infusion est le symbole de la fraternité, de la communication et de l’hospitalité. Si le maté est une institution en Argentine (le plus grand consommateur mondial), elle l’est, au moins, d’autant plus en Uruguay. On croise une quantité incroyable de personnes dans les rues de la ville se promenant avec le récipient à maté dans une main et le thermos sous le
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 bras. 
 
 
Autre lieu incontournable, le Mercado del Puerto ou marché du port. Cette imposante hall en fer forgé abrite un ensemble de restaurants de grillades. Dégageant des vapeurs importantes de fumée, la vaste galerie exhibe majoritairement des marinades de saucisses, biftecks et entrecôtes en tout genre (même si il y est possible de déguster des fruits de mer) exposées sur de grandes grilles et cuit au feu de bois. Étonnant au vu de la situation sur le port! En fait, les Uruguayens raffolent des barbecues. L’endroit transpire l’authenticité malgré le flux touristique impressionnant
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 et s’avère une halte déjeuner indispensable. 
 
 
Pour digérer le repas loin d'être frugal, à proximité du marché, commence une rambla, une jolie promenade du front de mer longue de 20 kilomètres. Elle mène à plusieurs grandes plages des faubourgs résidentiels. Motivés par la quantité de nourritures ingurgitées, nous avons parcouru plus de 4 kilomètres pour atteindre une petite plage encaissée de sable fin mais très polluée. Peu satisfait du spectacle, nous reprenons 
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notre marche pour deux nouveaux kilomètres supplémentaires afin d’atteindre une plus grande plage: Playa Pocitos. Cette dernière est beaucoup plus photogénique que la première mais manque également de propreté. De nombreux détritus en plastique jonchent le sable. Ici, le bord de mer est extrêmement bétonné. Il est encerclé d’un nombre incalculable de grands immeubles d’habitation. Cette rambla rajoute de l’animation à la ville et lui donne un air agréable, décontracté avec ses citoyens venus se promener, boire leurs matés, pédaler, courir, pêcher, bronzer ou se baigner.
 
 
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Après ce court détour de 48 heures en Uruguay, nous reprenons le bus vers Colonia pour y prendre dans la foulée le ferry en direction de Buenos Aires. 
 

Vendredi 6 janvier 2017 à 0:39

http://matmonde.cowblog.fr/images/articles2017/tmp93811160598443.jpg Notre aventure se poursuit en Uruguay. Coincé entre ses grands voisins argentin et brésilien, ce pays manque visibilité. Seuls ceux qui se rendent à Buenos Aires pensent à y organiser une excursion.
 
En effet, la ville uruguayenne de Colonia del Sacremento se montre facilement accessible par la mer depuis la capitale argentine. Elle se situe sur l’autre côte de l’immense río de la Plata, un estuaire formant une entaille triangulaire de 290 km de long. Son eau semble fortement polluée. A moins que le vent fort était exceptionnel lors de notre petite croisière et brassait 
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anormalement cette mer prenant des reflets rouge tournant vers le marron. Une heure de navigation sur un grand ferry est suffisante. 
 
 
L’ancienne colonie nommée Colonia del Sacremento, qui compte aujourd'hui 22 000 habitants, fut fondée en 1680 par les portugais à la grande irritation des espagnols. Moins de 100 ans
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 plus tard, ces derniers ont finalement repris le contrôle de la ville. 
 
 
L’arrivée à Colonia nous fait rapidement oublier la trépidante mégalopole argentine. On se retrouve dans un autre monde, à 
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une autre époque. 
 
 
Son dédale de petites ruelles pavées et bordées par ses maisons coloniales dotées de murs en suc et de toits de tuiles, agrémenté de jolies places ombragées et fleuries se révèle être un enchantement pour les yeux. Le temps semble s’y être figé et le dépaysement temporel se trouve renforcé par la présence de vieux tacots. 
 
 
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Les nombreux restaurants et cafés bondés de monde proposant des tables en extérieur sur les trottoirs pavés à l’ombre d’énormes bougainvilliers fleuris animent et donnent vie au quartier historique. Des petites pauses gourmandes dans une crêperie ou dans un glacier sont de bons prétextes pour prendre davantage son temps et de profiter au maximum de la paisibilité des lieux.
 
 
Cependant, la cuisine uruguayenne s’avère pour le moment 
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assez décevante par sa simplicité. Les plats manque d’originalité et on peut même commander par exemple des spaghettis nature dans un restaurant. Surprenant ! Mon entrecôte frite était composée d’une entrecôte et de frites! Rien d’autre, pas même de sauce. Autre fait surprenant, le chef cuisinier ne prend pas la peine de saler et poivrer l’assiette. D’un autre côté, cela permet assaisonner à notre convenance. 
 
 
Près de la place principale, un phare, qui a la particularité d’avoir 
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une forme cylindrique sur une base carrée, fut construit sur les ruines d’un ancien couvent dont les murs avaient l’épaisseur considérable d’1,20 mètre. Il permet de prendre un peu de hauteur et de surplomber ce bijou de petite ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en raison du métissage original entre constructions portugaises des premiers temps et espagnoles des siècles suivants. Mieux vaut ne pas être claustrophobe pour emprunter les escaliers très abruptes et étroits qui mène à son sommet. 
 
 
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Bien que les lieux soient plaisants, une seule journée voire une demi-journée est largement suffisante pour explorer Colonia del Sacremento. Heureusement pour nous, un déluge s’est abattu sur la ville juste à la fin de notre visite et s’est interrompu pour notre dîner le soir.
 
 
Le lendemain, nous emprunterons un bus pour la capitale uruguayenne : Montevideo.

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