En visitant le musée ( et oui, cela pourrait surprendre quelques personnes,mais ça m'arrive de visiter des musées) de textile de Sucre, je suis tombé sur deux femmes, deux boliviennes, deux indiennes qui tissaient des vêtements.Ces deux femmes m'ont vu arriver de loin, mais une fois proche, elles n'osaient plus me regarder. Elles fixaient leur regard sur leurs morceaux de tissu.
Au bout de quelques minutes, je me décide à en aborder une, pour avoir leur permission de les photographier. Mais,il a fallut l'interpeller 3 ou 4 fois pour qu'elle se décide enfin à se retourner vers moi. Son regard était fermé, presque craintif. Je sentais une profonde timidité. Un sentiment d'infériorité se dégageait de cette femme pourtant jeune, mais marquée par les difficultés de la vie. Je lui prononce juste: "je peux" en espagnol en lui montrant mon appareil photo. Et là, un instant de magie s'opère: son regard
s'ouvre, laissant place à un large sourire, un sourire plein de générosité. J'ai eu l'impression qu'elle était touchée par le fait qu'on s'intéresse à elle. En plus de ce magnifique sourire, j'ai eu droit à un petit hochement de tête. J'ai à peine eu le temps de prendre mon appareil, que sa timidité reprenait le dessus: elle se retournait sur son travail de telle manière que je ne pouvais photographier son visage. Je ne sais pas pourquoi ce bref moment m'a autant touché.J'ai également abordé la deuxième femme de la même manière. Elle était moins timide, mais impossible de prendre son visage en photo. J'ai réussi à déterminer
par les motifs de tressage de quel tribu ces femmes venaient, et elles semblaient être touchées par cet intérêt pour leur culture.Le soir, j'ai assisté a un spectacle de danses boliviennes. C'était super sympa, coloré et entrainant. Et comme par hasard, qui les danseuses sont venues chercher dans le
public pour participer à une danse? et oui, c'est bibi. Je ne sais pas pourquoi, à chaque fois ça tombe sur moi!!! Une soirée vraiment agréable!A venir, des photos sur la route menant a Potosi, ainsi qu'un petit article sur cette ville réputée pour ses mines d'argent.
Mon voyage en Bolivie débute par Sucre, la capitale historique.
la ville de Potosi, célèbre pour ses mines importantes d'argent. Sucre, se trouvant à seulement 2 710m d'altitude, possède un climat et des conditions de vie plus confortable notamment pour la bourgeoisie de l'époque. Elle fût longtemps le centre judiciaire, religieux et culturel de la région et devient même la capitale de la Bolivie en 1839 grâce notamment aux efforts du maréchal Antonio José de Sucre ( d'où le nom de la ville), camarade d'armes du libérateur Simón Bolivar, pour l'indépendance du pays. Mais, après le déclin économique de sa soeur jumelle Potosí, le siège du gouvernement bolivien finit par être transféré à La Paz.
également devenue une ville universitaire importante. Elle figure parmi les plus belles villes du pays. Sucre est d'ailleurs inscrite au patrimoine mondiale de l'Unesco. Ses églises et ses autres édifices sont les temoins muets de la période de l'apogée de l'argent. Les façades des batiments sont blanches (d'ailleurs, elle porta le nom de Ciudad Blanca, Ville Blanche) ornées de balcons, de grilles de fer forgé et de volets de bois. Les toits sont recouverts de tuiles. 
La ville possède un charme indéniable, et par la population présente, je me sens être sur une autre planète. Curieusement ici, souvent, les gens me dévisage dans la rue (contrairement à Séoul ou Tokyo par exemple). Ils semblent peu habitués à voir des européens, ou sont peut-être moins pudiques qu'en Asie.
ce pays reste le plus pauvre d'amérique latine. La première chose qui m'a frappée en arrivant a l'aéroport: ce sont les petites filles de 5 - 6 ans et les vielles dames de 60 - 70 ans qui m'ont harcelées pour avoir quelques bolivinos. Par contre, aucun homme ne m'a abordé pour de l'argent, seulement de jeunes garcons, mais en échange de services ( vente de chewing-gum, cirage de chaussure,... ).
