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Le petit tour du monde de Mat

Samedi 28 janvier 2017 à 1:28

 http://matmonde.cowblog.fr/images/articles2017/tmp15842008729983.jpgLa suite de notre road trip se poursuit au Chili. Passées les formalités douanières, nous reprenons la route qui n'en finit pas de grimper. Les cols s'enchaînent à plus de 4700 mètres d’altitude. Des paysages envoûtants se succèdent avec lagunes et salars au milieu de plaines désertiques dominées par d’imposantes montagnes. On se situe bien sur l’altiplano, celui qui m’avait fait succomber dans le Sud Lipez en Bolivie quelques années en arrière. La présence, de part et d’autre de la route, de volcans aux cônes parfaitement symétriques culminants entre 5000 et 6000 mètres démultiplie le sentiment magique et irréel des lieux. Comment ne pas être fasciné par de tels panoramas ! Quelques vigognes grignotant avec ferveur des brins d'herbe http://matmonde.cowblog.fr/images/articles2017/tmp1584646922595.jpgdorée nous rappellent que la vie est bien présente et possible sur cette partie de la planète. En redescendant le dernier col, la vue sur le volcan Licancabur, marquant la limite entre le Chili et la Bolivie, s’avère somptueuse. 
 
 
Au bout de quelques heures, nous finissons par arriver à la petite bourgade de San Pedro De Atacama. Véritable Mecque à touristes, le village garde néanmoins un certain charme avec ses quelques rues pittoresques en adobe (brique composée d'argile mélangée à de la paille et durcie au soleil) autour d’une jolie 
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place boisée et d’une ravissante église. Le nombre d’hôtels, de restaurants et d’agence de voyage est assez impressionnant pour une ville d’à peine 5 000 habitants et il est surprenant pour une petite bourgade ultra touristique que ses rues soient en terre battue truffées de nids de poules. En tout cas, ce sera notre principale base pour explorer les joyaux naturels de la région. 
 
 
San Pedro se situe à proximité du désert d’Atacama, le plus aride au monde. D’après les habitants du coin, il ne pleuverait que dix jours par an. Et à notre arrivée, devinez qui nous accueille : 
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la pluie! Rapidement, les rues du village deviennent ultra boueuses et le charme des lieux se transforme en cauchemar pour piétons. 
 
 
Mais le véritable problème, c'est que pas mal de sites touristiques et naturels ferment car ils ne sont plus praticables et accessibles. 
 
 
On commence notre découverte de la région par la laguna Chaxa au milieu de l’immense étendue craquelée du salar d’Atacama. 
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Ce dernier se montre beaucoup moins impressionnant que celui d’Uyuni. Le sel apparaît en gros bloc d’un blanc passé manquant réellement de pureté. La lagune est le site de nidification de flamants le plus accessible du coin. Trois espèces différentes se partagent les lieux: les flamants de James, du Chili et des Andes (sans compter la multitude d’autres espèces d’oiseaux que l’on peut observer ). Les volatiles, peu effrayés par notre présence, se laissent photographier tout en continuant à plonger leurs têtes dans l’eau à la recherche de l’artemia salina, une espèce de 
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crevette aux dimensions riquiqui et bourrées de caroténoïdes dont l’astaxanthine. C’est cette dernière qui donne la couleur rose des plumes du flamant. La faible profondeur de l’étang provoque un effet miroir, reflétant la silhouette élancée de nos beaux oiseaux du jour. Quelques affrontements éphémères entre deux mâles viennent, par moments, perturber la tranquillité des lieux. Il faut que ces 
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bagarres soient rapides car nos amis ont beaucoup d’autres choses à faire comme déguster des crevettes!
 
 
Nous continuons notre périple toujours vers le sud et passons par le hameau de Socaire, connu pour sa ravissante église coloniale au plafond en bois de cactus et ses cultures en terrasses datant des incas. Ce sera l’occasion d’une petite pause
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 casse-croûte et de nous acclimater une fois de plus à l’attitude avant de continuer notre chemin.
 
 
La route grimpe ensuite sur 18 km jusqu'à une intersection permettant d’accéder aux magnifiques lacs d’eau douce Miñiques et Miscanti. On se trouve une fois de plus, à plus de 4 000 mètres. Les apparitions des lagunes sont brutales. Encore des lieux magiques où le silence nous incite à profiter de ces 
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moments que nous offre généreusement la nature. Les lacs d’un bleu intense, dominés par les sommets enneigés des volcans et des montagnes environnantes, composent un magnifique panorama. 
 
 
La pluie commençant à être une fois de plus de la partie, nous décidons d’abandonner l’idée de rejoindre les piedras rojas ( un site qui a l’air magnifique au vu des photos que nous a montrées une touriste brésilienne par la suite) ainsi que la laguna Lejia.
 
 
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En revenant vers San Pedro de Atacama, on décide malgré les orages menaçants de faire un stop au charmant village oasis de Toconao. Les ruelles en pierre sont bordées de maisons de couleur blanchâtre. L’église San Lucas, fondée dans les années 1740, a la particularité d’avoir été érigée en pierre volcanique. Un Lama, s’étant échappé de son enclos, en profite pour gambader autour de la place au milieu des touristes tout en grignotant le maximum de verdure bien fraîche du petit parc.
 
 
Le lendemain, nous avons opté pour un tour organisé vers le
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 salar de Tara. Au début, nous voulions le faire en solo mais étant donné qu’il n’y a pas de route (risque d’ensablement, il faut faire du hors piste dans le désert) et avec les pluies diluviennes, on a préféré jouer la sécurité. Cependant, quand j’ai vu que c’était pratiquable avec en prime une 206 qui s’est rendue sur le site sans problème, j’étais un peu dégoûté. Pourtant, toute les personnes que l’on a rencontré nous ont dit que c’était impossible sans 4X4. A l’entrée de la route poussiéreuse, on rencontre les Monjes de Pacana, d'impressionnants monolithiques, véritables piliers dressés sur 
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le sable et taillés par le vent comme gardiens des lieux. Ils seraient issus d’explosions volcaniques. Ensuite, le GPS devient rapidement indispensable sans un tour organisé car plusieurs kilomètres de hors piste sont nécessaires pour rejoindre le salar de Tara. Le minibus peut rouler à vive allure sur ces plaines désertiques ultra-plate. En fait, on roule dans une caldeira, un immense cratère de volcan, l’un des trois plus grand au monde. On finit par arriver aux cathédrales de Tara, immenses falaises de roche avant de laisser place au fameux Salar de Tara. Là encore les paysages de l’altiplano se montrent 
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magnifiques mais ils ne valent incontestablement pas ceux que j’ai pu observer en Bolivie dans le Sud Lipez huit ans auparavant. Véritable oasis pour flamants roses et le reste de la flore locale, le salar, situé à 4300 mètres d’altitude et entouré de volcans, se compose de vallées fertiles et d’une magnifique lagune. Non loin du salar, d’autres énormes roches d’origine volcanique, les Monjes Blanco, fascinent par
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 leurs tailles et leurs formes. En rentrant, une importante chute de grêle s’est abattue sur la route goudronnée.
 
 
Le jour suivant, nous décidons de nous rendre à la laguna Cejar. Ces petites étendues d’eau turquoise bordées de croûtes salines possèdent une concentration en sel 40% supérieur à la normale, comme dans la fameuse mer morte en Israël ou Jordanie. 
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Cependant, en arrivant au guichet, on apprend que le site est fermé à cause de la pluie de la nuit. On décide donc de bifurquer vers d’autres lagunes à une dizaine de kilomètres de là, les lagunas ojos del salar et la laguna Tebenquiche. Sur la piste, on rencontre une portion bien boueuse. En s’arrêtant pour estimer la difficulté du parcours, un guide super sympa en 4X4, accompagné d’un couple de français, arrive vers nous. Il nous autorise à le suivre. On passe sans encombre cette partie, avant de se retrouver face à encore plus de boue. Le 4X4 passe en premier. Il patine, glisse 
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et finit par franchir l’obstacle. Cependant, le guide nous interdit le passage. Nous devons donc rebrousser chemin.
 
 
On se dirige du coup vers la valle de la luna ou ‘vallée de la lune’. Elle doit son nom à des reliefs érodés par le vent formant par endroits des sculptures aux formes surprenantes. L’absence d’eau, de faune et de flore rend les lieux plus que désertique d’où
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 cette impression lunaire. Un premier parcours très sympathique s’enfonce dans cette vallée curieuse mais somptueuse et traverse même de petites grottes. Les formations géologiques offrent un tableau de crêtes, de canyons, de dunes de sable dont on peut escalader la plus grande et y admirer depuis son sommet les fabuleux paysages arides. On aperçoit au loin des étendues parsemées de blanc comme de la neige. En s’approchant, on s’aperçoit qu’il s’agit en fait de sel.
 
 
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Toute proche, les terres désertiques de la vallée de la muerte valent également le déplacement. Les teintes tournant plus au rouge offre là encore des paysages surréalistes. On se croirait sur Mars. Ce devait être d’ailleurs à l’origine le nom de cet endroit mais une erreur de traduction la rendue par vallée de la mort. Ceci dit, l’absence de vie caractérise bien les lieux. Une grande dune de sable fait la joie de petits et de grands qui s’adonnent au sandboard. Une petite marche permet de grimper sur un belvédère naturel qui 
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offre une magnifique vue sur la vallée.
 
 
Notre petit détour au Chili prend fin. On n’aura pas eu de chance avec la pluie pendant ce court séjour. En plus, en voulant rentrer en Argentine par le paso de Jama, on se retrouve bloqué sur la route car d’importantes chutes de neige rendent le déplacement impossible. Cela fait deux jours en fait que les policiers ont fermé l’accès à la frontière. Par contre, cela a fini par tourner à
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 notre avantage, car, on a attendu moins d’une heure avant que la route ne réouvre. En s’inspirant d’argentins pressés, je me suis donc mis en mode broussard caldoche pour dépasser les énormes files de voitures et de camions dont la plupart peinaient dans les cols. L’avantage de savoir que la route avait été bloqué, c’est que l’on pouvait même 
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s’engager sur l’autre voie dans les virages. Du coup, on est arrivé en bonne position à la frontière et on a attendu moins de deux heures pour quitter le Chili au lieu de 5 heures et demi à l’aller. 

Jeudi 18 décembre 2008 à 20:23

Enfin, je suis arrive en Bolivie ou mon voyage doit effectivement debuter!!! Cela ¨n'aura pas ete sans labeur!!!!
En effet, de sydney, j'ai pris un avion pour Auckland puis Santiago du Chilie ( 16 heures).

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Et la, 8 heures d'attente au programme. J'ai suivi les conseils de JEF ( pour ceux qui connaissent): J'ai passe les douanes et pris un taxi pour visiter la capitale chilienne. Le depaysement commence enfin.

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En 4 heures le tour de la ville fut fait.

Apres, ce bref degourdissement de jambes, les longues heures d'attente ennuyeuses et de vols reprennent.


Santiago - Lima (perou) : 3.5 h de vol et 3 heures d'attente

Lima - LaPaz (Bolivie) : 1.5h de vol et 4 heures d'attente

Lapaz est la capitale la plus haute du monde ( plus de 4000 m). A ce niveau, on ressent l'haltitude: 5 ou 6 marches d'escalier ont suffit a m'essoufler!!!!
Au fait, j'ai un conseil a donner au voyageur en transit qui souhaite retirer de l'argent dans un distributeur a 4heures du matin: s'abstenir!!!!!!!!!!!!!!!! Le distributeur a bouffe ma carte!!! Heureusement, j'en ai une deuxieme et je repasse dans quelques jours a LaPaz..

Apres cette grosse frayeur, j'ai pris l'avion pour Sucre une petite ville bolivienne.


Et la, le veritable depaysement Commence. 

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