Notre périple se poursuit à Mérida. Cette cité de plus de 700 000 habitants regorge de bâtiments imposants de type colonial, de rues étroites grouillant de monde et de larges places. Malgré les inconvénients des grandes villes, la foule, le stress, les gens restent globalement sympas et accueillants. Néanmoins, le manque de sensualité et de douceur de vivre de Valladolid se fait ressentir.

Notre présente étape fût jadis une cité maya appelée T’ho, mais les espagnols l’ont rebaptisée Mérida une fois conquise car les constructions indiennes leur rappelaient l’architecture romaine de la ville espagnole portant le même nom. Les conquistadors ont malheureusement démonté les édifices maya et se sont servi des pierres pour ériger d’autres bâtiments de type européen. Par exemple, l’imposante cathédrale actuelle fut construite sur l’emplacement d’un temple indien avec les matériaux de ce dernier. Un symbole frappant pour certainement inciter les mayas à se convertir au christianisme!

La ville propose régulièrement des spectacles gratuits. Nous avons malheureusement raté, à un jour prés, un festival s’étendant sur deux semaines où des étudiants présentent aux quatre coins de la rue des danses ou des chants traditionnels. Nous avons pu observer quelques répétitions.

De nombreuses Calèches circulent dans le centre. Elle propose un petit parcours sur les Champs-Élysées de Mérida, une grande avenue bordée de beaux édifices et aboutissant sur un monument imposant mais sans grand intérêt.

Non loin de Mérida figure des vestiges de la civilisation maya: Uxmal. Cette cité est située dans la région puuc qui signifie collines. En effet, la zone vallonnée d’Uxmal dénote des autres sites mayas établis sur des terres sans relief. Les mosaïques aux formes géométriques sculptées dans la pierre sur les façades des bâtiments donnent également au lieu un caractère spécial. Deux pyramides de plus de 30 mètres ( 32 m et 39 m), un palais de près de 100 mètres de long s’imposent au sein de la cité. Aucun cenote ou rivière n'est à proximité. Les systèmes de récupération d'eau de pluie ainsi que les nombreux puits pour la stocker témoignent du génie de la civilisation maya. 

Cette excursion nous a permis de rencontrer un mexicain d’une gentillesse exceptionnelle. Ce guide officiel parlant Français nous a même rendu la moitié de la somme qui lui était due. Je n’avais pas compris qu’il nous avait fait un prix au départ ( tous les prix des guides sont normalement fixés par l’état pour éviter les arnaques),et notre charmant homme n’a pas voulu encaisser l’argent donné. En plus de cela, il nous a ravitaillé en bananes, biscuits et bouteilles d’eau gratuitement. C’est la première fois dans tous mes périples que je rencontre une personne locale ayant des rapports commerciaux avec des touristes aussi généreux, doux et gentils. Sa philosophie de vie est basée sur le contentement. Son amour pour son travail et sa joie de partager ses connaissances nous a enchanté! Une rencontre inoubliable!

Malheureusement, cette dernière nous a desservi le soir même car notre méfiance vis-à-vis des mexicains ayant baissé, nous avons placé notre confiance en un rabatteur que l’on croyait être un étudiant sympa voulant nous aider, pour acheter un hamac, spécialité de la ville de Mérida. On pense s’être fait arnaquer même si une mexicaine nous a confirmé avec un petit sourire en coin qu’un hamac artisanal fait à la main et de bonne qualité pourrait se trouver dans la fourchette de prix que l’on a payé.

Nous quittons la ville vers Campeche au sud ouest de Mérida avec une joie légèrement ternie par cette dernière affaire.