MatMonde
Le petit tour du monde de Mat
Mercredi 8 février 2017 à 9:19
Si on devait définir un symbole de Rio, ce serait celui-ci : le Cristo Redentor ou en français le Christ Rédempteur.
Ce grand monument est incontournable à Rio car il se dresse au sommet d’une montagne dominant la ville. Même de nuit, il est inévitable. Illuminé, il est visible des quatre coins de la ville comme une veilleuse apaisante. Le Christ Rédempteur figure parmi les sept nouvelles merveilles du monde et sera la cinquième que je découvre.
Pour y accéder et l’observer de plus près, on prend un taxi
jusqu'au quartier de Cosme Velho d’où un train à crémaillère grimpe le corcovado, le pic de granit sur lequel repose notre imposant monument.
En descendant du taxi, quantités de rabatteurs essaient de décourager les touristes d’emprunter le train en prétextant que
l’attente sera trop longue et tentent de les attirer dans leurs minibus.
Finalement, on a très rapidement une place dans un wagon. Ce dernier nous transporte sur les pentes abruptes du Corcovado à travers une forêt dont la majorité des arbres s’avère être des Jacquiers. Les asiatiques ont certainement dû jouer un rôle important dans la construction de Rio pour que ces arbres soient
si présents. Plus le train monte, plus la vue se dégage.
Une fois débarqué, il ne reste plus qu’à gravir quelques marches pour atteindre les pieds du géant. Avec ses 38 mètres de haut, le Cristo Redentor est le monument le plus grand et le plus connu du Brésil. Inauguré en 1931, il est considéré comme la plus grande statue Art Déco au monde. Le sculpteur en chef Paul Landowski, d’origine franco-polonaise, effectua la majeure partie de la construction en France. Ce projet nécessita 10 années de
dur travail pour y voir le jour. Il a même fallu avoir recours au porte-à-porte pour trouver les fonds nécessaires à la réalisation de la statue.
Cette représentation du Christ change de celles que l’on est habitué à voir. Pas de bébé dans une crèche, ni un barbu maigrelet ensanglanté agonisant sur une croix, mais un homme serein au visage placide ouvrant généreusement les bras. Il semble vouloir enserrer la baie de ses membres. Son regard est tourné vers le Pain de Sucre, son bras gauche vers la zone nord
de Rio et le stade de foot Maracana alors que son bras droit s’oriente vers Ipanema, Leblon et la Lagoa Rodrigo de Freitas.
Avec plus d’un million de visiteurs chaque année, c’est l’un des sites les plus fréquentés du pays. D’ailleurs, aujourd'hui, un monde fou est venu le photographier sous tous les angles. Difficile par moments de se faire une place. Des tapis de sol sont installés à plusieurs endroits pour permettre aux photographes
amateurs de s’allonger dans le but de prendre plus facilement des clichés de leurs proches au côté du Christ.
En tout cas, j’avoue que cette nouvelle merveille du monde est celle qui m’a le moins marqué jusqu'à présent. Sa situation, au sommet d’une montagne, à 710 mètres d’altitude, dominant la fabuleuse ville de Rio, a certainement contribué à son élection parmi les sept plus beaux monuments actuels. Cependant, la faible luminosité et le temps couvert durant notre visite a
certainement considérablement atténué la beauté des lieux. Bien que la vue soit imprenable et dégagée, j’ai préféré celle qu’offrait le Pain de Sucre.
Cette mythique statue marque la fin de notre voyage de plus d’un mois en Amériques du Sud. Ce fut un fabuleux périple avec une quantité de paysages hallucinants et extrêmement variés. On est passé d’immenses mégalopoles à de tout petits villages, de vastes déserts à une jungle exubérante entourée de cascades, sans oublier les incroyables glaciers, les lacs bleus turquoises,
les fabuleuses montagnes, les steppes à perte de vue… En plus des panoramas extrêmement diversifiés, les conditions météorologiques l’ont également été. On a connu de fortes chaleurs humides, un froid glacial, des ciels bien dégagés mais également chargés de pluie ou d’orage, un vent à décorner les boeufs, la grêle, la neige et certainement que j’en oublie… Bref, un excellent voyage !!!
Dimanche 5 février 2017 à 3:46
Immenses plages de sable blond peuplées de cariocas attentifs à la sculpture de leur corps, montagnes et pics abruptes verdoyants, matchs de football spectaculaires, soirées endiablées de samba, fièvre du carnaval, paysages urbains entourés de favelas et de forêts tropicales, …. Vous l’aurez rapidement compris : on se trouve bien à la Cidade Maravihosa (‘ville merveilleuse’) comme aiment la surnommer ses habitants ou plus communément appelée Rio de Janeiro !
Après un mois de vadrouille en Argentine et ses alentours où nous avons rarement dormi deux fois dans le même lit, cette
sublime ville brésilienne considérée d’ailleurs comme celle offrant les plus beaux panoramas citadins du monde est, à mon point de vue, un excellent choix pour se poser plusieurs jours et récupérer de notre bien sympathique périple avant de retrouver notre quotidien.
Nous avons opté pour le confort d’un hôtel quatre étoiles dans le quartier de Flamengo. La petite vue sur la mer et sur le fameux
pain de sucre du douzième étage est appréciable et relaxante.
Peu de centres d’intérêt figurent dans le quartier résidentiel de Flamengo, mais son emplacement assez central et sa réputation d’un bon niveau de sécurité ont guidé notre choix comme point de base d’exploration. Une des particularité du quartier est le parque do Flamengo, un immense espace vert en bord de plage. Résultat d’un projet de terrassement qui nivela la colline en 1965,
le parc d’une superficie de 1,2 kilomètres carrés abrite un musée d’art, des pistes cyclables, des terrains de sport et plus de 170 000 arbres de 300 espèces différentes. La plage de sable blond est très belle, mais l’eau presque noire transpire la pollution. Cela ne décourage pas quelques cariocas (habitants de Rio) venus s’y baigner.
Notre visite de Rio commence d'ailleurs par son littoral.
Ipanema et Leblon, deux quartiers voisins parmi les plus riches
de la ville, se sont construits au bord d’une superbe plage de sable doré. Pour les cariocas, il y a la plage de Leblon et la plage d’Ipanema, et il ne faut pas se tromper et les confondre ! En réalité, il s’agit d’une même plage délimitée par un tout petit estuaire. L’eau très clair y est propice à la baignade. Le bord de mer est bondé de monde. Quantité de vendeurs déambulent sur la plage pour vendre des maillots, des jus de fruits, des paréos, …. Cela participe à l’animation des lieux.
La plage est jalonnée de postos (postes de secours) qui la
subdivisent en plusieurs secteurs fréquentés théoriquement par une population bien différente. On retrouve normalement le coin des volleyeurs, le coin des gays, le coins des jeunes des favelas voisines, le coin des beaux gosses aux corps sculptés,... Cependant, en longeant le bord de mer, je trouve qu’au contraire, la population est, au final, très diversifiée. De plus, les cariocas ne semblent pas complexés: on retrouve des personnes obèses en maillot de bain à côté de jeunes aux corps athlétiques. Au début, je ne comptais
pas m’y baigner, mais l’appel de la mer fut, d’un coup, très brutale.
Après s’être rafraîchis, nous arrivons à l’extrémité est de la plage. Une pointe rocheuse appelée Ponta do Arpoador s’avance dans l’eau et s’avère un joli point de vue sur la fameuse plage d'Ipanema qui s’étend vers les pics des Dois Irmãos en arrière plan. Ce qui gâche le plaisir d’escalader ce promontoire est
l’odeur d’urine qui s’y dégage.
La prochaine plage juxtaposant celle d’Ipanema est l’une des plus célèbres de la planète: Copacabana. Cette dernière a été baptisée ainsi après la construction d’une chapelle abritant une réplique de la vierge de Copacabana, un petit village que j’ai eu l’occasion de visiter au bord du lac Titicaca en Bolivie.
A la place de l’édifice religieux, on retrouve, aujourd'hui, le Forte de Copacabana, un fort militaire érigé en 1914. Il fût l’un des
premiers ouvrages défensifs de Rio. Les immenses canons dominant la baie se montrent impressionnants et dissuasifs. Bien qu’appartenant encore à l’armée, pour une modique somme, on peut y pénétrer pour découvrir un musée ainsi que les installations défensives, siroter une boisson fraîche auprès d’un de ses cafés, mais surtout, apprécier la vue sur les 4 kilomètres de plage de sable fin de Copacabana avec en toile de fond l’inévitable pain de sucre.
L’animation, avec les inlassables déplacements des vendeurs ambulants, ainsi que la fréquentation du bord de mer sont tout aussi prisées qu'à Ipanema bien que la qualité de l’eau semble légèrement se détériorer sur la plage. La partie nord de celle-ci change de nom. Elle s’appelle Leme. La démarcation entre Copacabana et Leme se montre plus furtive qu’entre Leblon et Ipanema car c’est une avenue, l’avenida Princesa Isabel, qui fait office de séparation.
Non loin d’Ipanema et de Copacabana, un peu plus dans les
terres, un grand lac salé nommé Lagoa Rodrigo De Freitas fait la joie de promeneurs et de cyclistes cariocas sur les 7,2 kilomètres de piste.
Notre découverte de Rio continue à Urca où figure l’un des emblème de Rio: le Pain de Sucre. Ce pic incontournable culminant à 396 mètres est le seul bloc monolithique de granite de la ville à s’élever directement depuis le bord de mer.
Pour y accéder, on peut emprunter deux téléphériques. Le
premier part d’Urca, près d’une jolie petite plage attirant de nombreux cariocas, et grimpe jusqu'au petit mont nommé Morro da Urca à 215 mètres d’altitude. De là, la vue permet d’observer Rio d’un autre angle. On aperçoit la baie de Guanabara. Cette dernière a une largeur et une profondeur d’une trentaine de kilomètres. Elle contient près de 130 îles. Du fait du rejet des eaux usées de l’agglomération de Rio de Janeiro directement dans la baie, un gros problème de pollution se pose et a été révélé lors de la préparation des Jeux
Olympiques de 2016.
Le deuxième téléphérique nous transporte jusqu'au Pain de Sucre. Au sommet, la ville se déroule sous nos pieds. La vue sur le littoral, les nombreux pics verdoyants, avec au milieu de ce décor idyllique, les bâtiments de la ville dont des favelas accrochées aux falaises s’avère un régal.
Le lendemain, nous avons opté pour un tour organisé dans la forêt de Tijuca. Cette dernière est décrite comme la plus grande
forêt urbaine du monde. Quand l’exploitation intensive du café dans la région participa à la déforestation et commença à causer des problèmes d’approvisionnement en eau potable de la ville, un important effort de restauration et de préservation de la forêt débuta en 1861. En 13 ans, le major Archer et ses 6 esclaves planta en 13 ans plus de 100 000 arbres. La présence de nombreux Jacquiers m’a surpris. Ils ont été planté, au départ, par des chinois qui ont ouvert la route dans la forêt.
D’ailleurs, le premier stop de notre tour se nomme vista chinesa en hommage à ces asiatiques. Il offre une vue imprenable sur Rio à partir de la forêt. En fait, il s’agira du seul arrêt acceptable pratiquement de notre tour. Je trouve que l’on est pas loin de l’arnaque avec cette compagnie jeep tour. Le guide était sympa, mais les sites visités manquaient cruellement d’intérêt. Après avoir appréciés le panorama sur la ville. On a effectué un arrêt suivi d’une marche de deux minutes avant d’accéder à une cascade dont le bassin bétonné enlevait du charme au lieu, puis un autre près d’une
chapelle avec un petit parcours en forêt conduisant à un centre de visiteurs vétuste. Retour ensuite aux hôtels respectifs. Vraiment nul pour ne pas être vulgaire. Bien que visiter des bidonvilles ne m'intéressent pas trop, si c’était à refaire, j’opterais pour un tour dans les favelas à la place de la forêt Tijuca !
Deux autres quartiers de la mégalopole, tous deux icônes du Rio bohème, valent le détour : Lapa et Santa Teresa. Le premier, ancien faubourg résidentiel aisé, est devenu peu
recommandable dans les années 30. Aujourd'hui, c’est l’une des capitales musicales du Brésil.
L’attraction phare du quartier est l’Escadaria Selarón. Cet escalier de 215 marches recouvertes de mosaïques multicolores porte le nom de son auteur, l’artiste chilien Jorge Selarón. Ce dernier consacra toute sa vie à cette oeuvre. Il est d’ailleurs mort en 2013 à l’âge de 65 ans sur ces mêmes marches. La plupart des mosaïques sont aux couleurs du drapeau brésilien (vert, bleu, jaune) car il voulait rendre hommage à son pays hôte. Devant la médiatisation de son oeuvre, des voyageurs se mirent
à lui apporter des carreaux de faïence de leur propre pays qu’il incorpora à son installation en constante évolution. L’escalier comprend des mosaïques de plus de 60 pays et il incarne l’esprit créatif et bohème de Lapa.
Un autre lieu insolite de Lapa est la Catedral Metropolitana. Datant de 1976, cette immense cathédrale en forme de cône, très laide de l’extérieur, dévoile sa beauté en son antre par une série de vitraux colorés d’une hauteur de 60 mètres aux quatre
coins du bâtiment.
Non loin de l'édifice religieux, se trouvent les Arcos Da Lapa. Datant du 18ème siècle, cet aqueduc a été construit, au départ, pour acheminer l’eau du fleuve Carioca jusqu'au centre ville. Les 42 arches de 64 mètres de haut lui donne un air de Rome antique. Aujourd'hui, le bonde (un tramway ) qui circule entre Lapa et Santa Teresa, passe sur le monument.
D’ailleurs, nous l’empruntons pour nous rendre à Santa Teresa
(petite anecdote: il est payant à l’aller et gratuit au retour, donc, pour ceux qui veulent le prendre sans payer, c’est possible à partir de son terminus à Santa Teresa, l’arrêt largo do guimarães ). Ce quartier, juché sur une colline surplombant Rio, abrite, dans ses rues sinueuses, de jolies demeures du 19ème siècle. De magnifiques maisons coloniales dont la plupart sont largement taguées se dressent sur les hauteurs. Le bonde nous dépose à largo do guimarães, au coeur de Santa Teresa. Cette minuscule place abrite quelques restaurants et boutiques d’artisanat. En se promenant
dans les ruelles, on tombe sur une quantité d’affiches placardées tous les 5 mètres pour nous rappeler la grande insécurité qui règne dans ce quartier ( ‘attention aux voleurs’, ‘ici quelqu’un s’est fait assassiné’, …). On a même aperçu une voiture de gendarmerie qui circulait avec les militaires exhibant aux fenêtres leurs mitraillettes. Pour toutes ces raisons, on n’a préféré ne pas trop s’aventurer hors des sentiers battus du quartier.
Il reste un dernier endroit emblématique de Rio de Janeiro dont je n’ai pas encore mentionné. Voyez-vous lequel? A paraître dans le prochain article...
Jeudi 2 février 2017 à 22:04
Après une bonne nuit de récupération, nous traversons la frontière pour nous rendre à la ville brésilienne de Foz do Iguaçu juste en face de Puerto Iguazú, sa très proche voisine argentine. Les formalités douanières entre les deux pays se montrent beaucoup plus simples et rapides que celles entre l’Argentine et le Chili au pasa de Jama.
Foz do Iguaçu (260 000 habitants) contraste avec Puerto Iguazú (80 000 habitants) par ses dimensions et la hauteur de ses immeubles. Son aspect moins touristique (même si sa proximité avec les chutes attire les foules) et son côté cosmopolite en fait
une base moins appréciée que du côté argentin. Pourtant, le service hôtelier y est d’une qualité bien supérieure pour un prix plus abordable.
Une fois nos sacs déposés à l’hôtel, nous nous dirigeons immédiatement vers le Parque Nacional do Iguaçu. Quel est l’intérêt de se rendre aux chutes à partir du Brésil ? Le côté argentin se situe au-dessus et devant ces dernières tandis que
le côté brésilien offre une vue panoramique et plus générale du site.
La visite s’avère beaucoup plus expéditive ici que dans le parc voisin. La balade consiste en un parcours d’environ 1,5 km. La vue sur les impressionnantes chutes, la forêt tropicale et le fleuve en contrebas se montre magnifique et complète
réellement notre excursion de notre dernière journée en Argentine.
En fait, je recommanderai de visiter d’abord le côté brésilien car on y comprend mieux la configuration du site, alors que de l’autre bord, on est dans le feu de l’action sans vraiment savoir où l’on se situe.
Au Brésil, la majeure partie des cataractes observées la veille se
déroule devant nous en amphithéâtre. Le chemin longe ensuite la colline pour atteindre une passerelle s’avançant au dessus de l’eau jusqu'à la chute la plus puissante et haute (82 mètres), le salto Unión, en plein milieu de la garganta del Diablo. La bruine qui s’y dégage nous arrose littéralement. Le parcours s’achève non loin où un ascenseur permet d’accéder à une plate-forme au sommet des chutes. Une dernière vision des cataractes.
Ici encore, les coatis égayent et animent le parcours. Toujours à
la recherche de nourriture, ils n’hésitent pas à grimper sur les tables d’un snack pour chiper quelques choses de comestible. Un s’est même accaparé un coco et ne voulait plus la lâcher tout en se démenant pour essayer de grignoter la chair blanche de la noix.
Juste avant de reprendre le bus, un bébé coati a affronté ses peurs et s’est approché à quelques centimètres de moi pour examiner la brindille que j’agitais devant lui. La curiosité l’a emporté. Iguaçu vaut vraiment le coup pour ses chutes, c’est
certain, mais également pour sa faune!
Le lendemain, on est revenu aux abords de l’entrée du parc national pour le Parque das Aves que l’on a pas pu visiter la veille. Ce parc ornithologique renferme d’innombrables oiseaux dont une bonne partie sont d’origine brésilienne. Il vaut vraiment la peine!
Une jolie colonie de flamants roses y est exposée. C'est
beaucoup plus sympa de les voir en liberté mais on n'avait pas aperçu jusqu'à présent des bébés. Au parc, c'est chose faite maintenant. Des miroirs sont installés pour donner une illusion de grand nombre aux oiseaux car ils ne se reproduisent pas s’ils se sentent en petit groupe. C’est assez amusant de les observer se pavaner devant les miroirs. On croirait presque qu’ils sont narcissiques.
Le parcours permet de pénétrer dans de grandes volières. La première qui m’a impressionné est incontestablement celle
contenant l’emblème d’Iguaçu, le toucan. On n’a pas pu en observer un seul en liberté. Du coup, ici, on est comblé, car, en plus, ils n'hésitent pas à s'approcher tout près. Il y en a un qui a même joué avec une fermeture éclair d’une poche de mon pantalon. Avec leur long bec orange et leurs yeux bleus, ces oiseaux semblent factices! On dirait presque des peluches en plastique.
Un peu plus loin, la plus grande volière abrite une multitude d’aras de toutes les couleurs. Par moments, les énormes
perroquets s’envolent en nuée au dessus de nos têtes dans un vacarme total. Très impressionnant !
La dernière grande cage mémorable dans laquelle on peut entrer est celle enfermant une grande quantité de papillons, mais surtout, plusieurs minuscules colibris. Battant des ailes plusieurs dizaines de fois par seconde, ces derniers sont les seuls oiseaux capable de réaliser un vol statistique, et même, en marche
arrière. Il est fascinant de les observer passer de fleurs en fleurs butinant avec leur très longue langue.
Tout à la fin du parc, on a la possibilité de se prendre en photo avec un ara accroché à notre bras. Je dois attirer les bêtes car, en plus d’un papillon qui ne me lâchait pas dans l’enclos précédent et du toucan qui s’amusait avec ma fermeture éclair dans la première volière, le perroquet se prenait des libertés et
becquetait les sangles de mon sac à dos!
En tout cas, ce fut une sortie bien agréable. A ne surtout pas manquer pour ceux qui se rendent à Foz do Iguaçu.
Nous voilà, maintenant, après 2 heures de vol, à l’étape finale de notre voyage : Rio de Janeiro....
Mercredi 1er février 2017 à 20:23
Notre périple en Argentine se poursuit et prendra fin dans le Nord-est du pays aux abords des fameuses chutes d’Iguazú.
Notre point de chute et d'exploration se nomme Puerto Iguazú pour deux courtes nuits. On se situe, ici, au bord des fleuves Rio Iguazú et Rio Paraná marquant la frontière entre le Brésil, le Paraguay et bien évidemment l’Argentine. D’ailleurs, un belvédère nommé Hito 3 Fronteras surplombe les Rio et permet d’apercevoir en un clin d’oeil les 3 pays. Puerto Iguazú n’a que peu d’intérêt à l’exception de sa proximité avec les célèbres
chutes classées au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984.
Ces dernières, les plus larges du monde sur un front de 2 700 mètres, et d’après certains, plus spectaculaires encore que les chutes du Niagara (d’une largeur de 792 mètres côté canadien et 323 mètres côté américain ) ou victoria ( d’une largeur de 1 700
mètres en Zambie et au Zimbabwe ), dévalent au coeur d’une végétation tropicale exubérante. Près de 275 cascades étagées se jettent les unes dans les autres dans un grondement assourdissant en formant des immenses nuages de bruine.
A l’entrée du parc (Parque Nacional Iguazú), un petit train conduit dans un premier temps à la station Cataratas d’où deux circuits pédestres ( le circuito superior et le circuito inferior )
permettent d'approcher les chutes au plus près. Mais vu la file d’attente, on préfère emprunter un petit sentier à pied conduisant au même endroit. Bien nous en a pris! En effet, sur le chemin, on croise avec curiosité un groupe de coatis. J’imagine que beaucoup n’ont jamais entendu parler de ces animaux. Et pourtant, ils méritent d'être connus au vu de leurs petites bouilles bien craquantes. Assez proche d’un raton laveur, ils possèdent un museau très pointu ainsi qu'une longue queue relativement poilue et droite comme un piquet. Ils vivent en forêt, sont omnivores et très gourmands. Ils passent leur temps à renifler le
sol pour débusquer des insectes ou à rechercher un fruit comestible. Ils sont aussi agiles sur terre que dans les arbres. D’un naturel curieux, ils n’hésitent pas à s'approcher des humains attirés par les bonnes odeurs s’échappant des sacs à dos. Malheureusement pour nous et heureusement pour la sauvegarde de l’espèce, il est rigoureusement interdit de leur donner à manger. On serait bien resté des heures avec ces petites bêtes bien sympathiques, mais l’appel des chutes se fait également pressante.
Le circuito superior, d’une longueur de 650 mètres, emprunte une
série de passerelles. Il permet de découvrir le sommet de certaines cascades et en traverse d’autres oscillant entre 40 et 60 mètres de hauteur. Ce chemin offre de très beau points de vue d’ensemble. Des nuées d’oiseaux de la même espèces (peut-être des vautours ) tournoient au-dessus des chutes ce qui rajoute une touche d'exotisme. Mais le clou du spectacle est lorsque le parcours s’achève au fantastique arc de cercle formé autour du salto San Martin. Ce dernier émerveille par le rugissement et la
sensation de puissance avec laquelle les eaux déferlent et se fracassent sur les pierres pour former une seconde chute à plus de 70 mètres en contrebas.
Sur la transition avec l’autre circuit, on aperçoit, en plus de quelques coatis peu farouches, un gros caïman immobile au pied d’un petit pont.
Le circuito inferior, long de 1,7 km, rejoint les rives du Rio Iguazú en aval des chutes, puis permet de le remonter en offrant une succession de points de vue sur les rideaux blancs des principales cataractes. Le parcours à travers la forêt tropicale est très agréable. L’attraction phare de cette boucle est le Salto Bosseti où l’on s’en approche tellement que la douche est quasiment inévitable.
Le circuito inferior, long de 1,7 km, rejoint les rives du Rio Iguazú en aval des chutes, puis permet de le remonter en offrant une succession de points de vue sur les rideaux blancs des principales cataractes. Le parcours à travers la forêt tropicale est très agréable. L’attraction phare de cette boucle est le Salto Bosseti où l’on s’en approche tellement que la douche est quasiment inévitable.
La encore, on se sent tout petit face au grondement terrifiant des eaux.
Non loin, des escaliers descendent vers la rivière en contrebas des cascades d'où de petites embarcations permettent d’accéder en quelques minutes à l’île San Martin au coeur du rio. On débarque sur une plage de sable. De cet endroit, un sentier conduit à des miradors. Là encore, on a droit à d’incroyables panoramas sur ce site naturel d’exception. Moi qui aime
les cascades, je suis aux anges! En une seule journée, j'en ai vu au moins autant que tout ce que j'ai pu observer jusqu'à présent. Sur l’îlot, on rencontre un énorme reptile noir tacheté de blanc (on en croisera d’autres à de nombreuses reprises ) appelé Tégus ainsi que d’innombrables oiseaux noirs, au reflet bleuté sur la tête et jaune au niveau du ventre.
Vers la fin du circuito inferior, deux jolies cascades isolées du reste des chutes tombent dans un même bassin au coeur de la végétation. Un endroit idéal pour une pause casse-croûte.
En revenant à la station Cataratas, un groupe de petits singes
En revenant à la station Cataratas, un groupe de petits singes
(des capucins me semble t-il) volent la vedette aux rigolos et très présents coatis. Peu sauvages, ils posent comme des stars devant l'attroupement de touristes.
Enfin, nous nous dirigeons à pied vers la dernière station nommée Garganta del Diablo (décidément, les argentins affectionnent ce nom, étrange pour un peuple très catholique d’où provient l’actuel Pape). Une très longue passerelle traverse le paisible mais très large Rio Iguazú en amont des cataractes. En chemin, on a pu apercevoir d’énormes poissons, une tortue, et un
petit caïman. On finit par arriver sur une plate-forme d’observation surplombant la fameuse et tumultueuse gorge du Diable. Littéralement impressionnant ! On ressent ici pleinement la puissance phénoménale des chutes. Là, et encore plus qu’ailleurs, le grondement des eaux se montre saisissant. La vapeur qui s’en dégage empêche d’apercevoir le pied des cataractes et crée l’illusion d’un arc-en-ciel. Difficile de retranscrire ce spectacle
avec une photo ou une vidéo! Ici, il faut ranger son appareil et en prendre plein les yeux!
Cette journée marque malheureusement la fin de notre voyage en Argentine mais pas notre découverte des chutes d’Iguazú. En effet, ces dernières se visitent également par le Brésil.
Lundi 30 janvier 2017 à 2:43
Soulagés de pouvoir rentrer en Argentine avec toutes ces intempéries climatiques, nous poursuivons notre roadster trip dans la partie nord autour de Salta, dans la Quebrada de Humahuaca. Ses immenses ravines, longues de 155 km et larges en moyenne de 3 km, serpentant jusqu'en Bolivie et classées au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2003, offrent des paysages arides mais spectaculaires et envoûtants. Il s’agit, en fait, d’un canyon creusé par une rivière désormais à sec et dominé par des montagnes dont l’érosion a provoqué d’étonnantes formations rocheuses multicolores. Le charme de cette région est accentuée par la présence d’une multitude de petits villages typiques des andes où le temps semble s’être figé.
En venant du Paso de Jama, on traverse une fois de plus les plaines désertiques de l’altiplano avant de tomber sur un salar nommé Salinas Grandes. Cet ancien lac qui s'assécha forme désormais une immense croûte de sel de 525 kilomètres carrés, épaisse de 50 cm par endroits située à 3350 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ces salines sont toujours exploitées mais seulement en hiver. Ce sel est impropre à la consommation. On y extrait du salpêtre, de l’iode, du chlorure de sodium, mais aussi
du lithium (élément indispensable au dernière batterie de nos téléphones, appareils photo ou ordinateurs portables ). Malheureusement, un véritable déluge nous empêche de profiter des lieux.
Nous continuons donc notre chemin, et après avoir franchi un très beau col, nous arrivons à Purmamarca. Cette petite localité, située à 2100 m d’altitude, regorge de charme avec son église et ses belles maisons de pisé et de bois de cactus. Sa place centrale, toute pavée, avec ses grands arbres centenaires, abrite un magnifique marché artisanal. La multitude de tissages
multicolores et d’objets traditionnels en tout genre est un véritable régal pour les yeux. Ça me rappelle mes beaux souvenirs en Bolivie, il y a 8 ans déjà. De plus, un atout supplémentaire de Purmamarca est sans conteste la beauté de la montagne où elle se niche. Ces formations rocheuses nommée Cerro de Los Siete Colores ou ‘montagne aux sept couleurs’ offrent une incroyable et rare palette de teintes différentes : du beige, du rose, du vert, du mauve, de l’orange, …. Un sentier de 3 km permet de contempler la montagne sous toutes ses coutures et de prolonger ce
magnifique moment. Ce village touristique est certainement l’un de nos préférés d’Argentine pour le moment.
Après y avoir passé une nuit, nous reprenons la voiture pour nous diriger vers le nord. On rencontre rapidement Maimara, un autre village, qui se trouve au pied d’un paysage merveilleux de la Quebrada de Humahuaca : la Paleta del pintor ou la palette du peintre. Ces grandes plaques rocheuses aux tonalités très variées composent un jolie tableau naturel. Cependant, le
manque de soleil n’exprime pas pleinement les couleurs de la Quebrada.
Quelques kilomètres plus loin, on traverse rapidement le village de Tilcara ( car on compte y passer une nuit un peu plus tard ), ainsi qu’un curieux panneaux routier nous informant que nous traversons la ligne imaginaire du tropique du Capricorne. S'ensuit une succession de petits villages comme Huacalera ou encore Uquia avant d’arriver au bourg de Humahuaca portant le nom de la Quebrada.
Le village, malgré ses maisons en pisé, ses rues pavées, sa place pittoresque, ses habitants aux traits andins, son marché artisanal peut-être légèrement moins onéreux qu’ailleurs par la proximité de la Bolivie, se montre beaucoup moins charmant que Purmamarca. Ici, l’air se fait plus rare. On se trouve à près de 3000 m d’altitude.
Une anecdote intéressante concernant l’histoire de cette ville : au 16ème siècle, les indiens de la région ont usé de stratagème lorsqu'ils apprirent l’arrivée imminente du premier détachement
de conquistadors espagnols. Plutôt que de s’engager dans une guerre meurtrière, ils ont réquisitionné tous les tissus et les vêtements des environs pour habiller les cactus des crêtes entourant la vallée. A la vue d’une armée semblant si nombreuse, les espagnols prirent peur et préférèrent contourner la région laissant ainsi quelques dizaines d'années de répit à ces astucieux indiens.
De Humahuaca, une piste serpentant dans la montagne conduit, en 40 minutes environ, à El Hornacal, aussi appelé cerro de Los
14 colores ou ‘montagne aux 14 couleurs’. Celle-ci a eu raison de notre voiture : une roue crevée! En voulant changer la roue, un des quatre écrous était vrillé. Impossible de le démonter avec notre clé. Au moment où nous étions vraiment dans une impasse, une voiture s’arrête et se propose de nous aider. Heureusement, leur clé était plus grande et de bien meilleure qualité! On a pu changer notre roue et parcourir les 500 mètres nous séparant du point de vue sur la montagne. La vision de ces crêtes striées riches en cuivre, fer et soufre, aux reflets encore plus variés que ce que l’on a pu
contempler auparavant, se montre assez bluffante. On en prend plein les yeux malgré la faible luminosité mais surtout plein les poumons. En effet, on se trouve à 4 350 m d’altitude et l’oxygène se fait beaucoup moins présent. Pour accéder au point de vue du parking, aucun problème car le sentier descend. Cependant, le retour est hard! Quelques pas suffisent à nous essouffler et la petite côte s’avère tuante !
De retour à Humahuaca, on s’arrête à une gomeria ( un garage ) pour réparer notre roue. Par contre, le garagiste n’a pas d’écrou
pour remplacer celui qui est vrillé. Du coup, on reprend notre route vers le village d’Iruya en espérant ne plus avoir de problème avec cette roue, d’autant plus que 50 kilomètres de piste nous attendent pour atteindre la petite bourgade désirée. D’ailleurs, de nombreux habitants de Humahuaca nous ont déconseillé d’emprunter ce parcours avec notre voiture. Par contre, les policiers nous ont informé que la piste était désormais sèche donc, d’après nos déductions, praticable.
Après 20 km de route goudronnée vers le nord, le chemin de
terre traverse quelques vallées encaissées avec des hameaux traditionnels, des gorges, puis un col à 4000 mètres d’altitude. Les paysages de montagnes deviennent spectaculaires malgré la vision d’une descente composée d'interminables lacets pouvant décourager. Sur le chemin, on prend un sympathique paysan en auto-stop avant de traverser deux arroyos un peu plus délicats qu’ailleurs et de voir surgir une incroyable église et quelques maisons, accrochées à des falaises abruptes. C’est notre espérée Iruya. On a
l’impression d’arriver au bout du monde. Sa communauté indienne aux valeurs très traditionnelles, sa situation accrochée dans des paysages de montagne au ciel traversé au dessus de ses cimes de majestueux condors, en fait une destination fascinante. Une courte balade permet d’accéder à un belvédère d’où la vue sur le village est spectaculaire. On s’y est même rendu deux fois. Une fois le soir en arrivant, où une poignée de jeunes touristes argentins, pour la plupart, sirotaient
leur maté, puis, une fois le lendemain matin, où quatre ânes, stoïques au départ, mais adeptes de câlins et surtout de croissants tournaient autour de nous.
Une balade prisée ici mène en 7 kilomètres au petit hameau de San Isidro, accessible uniquement à pied. D’ailleurs, on a pu observer de nombreux villageois s’y diriger avec des cargaisons à dos de chevaux et d’ânes. Malheureusement, n’ayant pas le temps d’effectuer la promenade dans son intégralité, et avec la
pluie attendue le soir qui pourrait nous bloquer au village, on préfère rapidement rebrousser chemin et revenir sur nos pas. En tout cas, je serai bien rester une ou deux nuits supplémentaires pour crapahuter dans les montagnes aux alentours.
Avant de regagner Tilcara, on effectue un bref arrêt à un complexe touristique dont l’immense lama sculpté à l’entrée avait retenu notre attention à l’aller. D’ailleurs, un petit parc
composé de nos amis poilus permet de s’en approcher.
Nous arrivons en milieu d’après-midi au petit village de 4 500 habitants nommé Tilcara. Mais, la magie n’opère pas comme à Iruya et Purmamarca. Sa place centrale complètement bâchée par les stands de ventes d’objets de souvenirs se montre beaucoup moins agréable que celle de Purmamarca. Du coup,
on décide finalement de n’y pas passer la nuit mais de retourner sur Purmamarca.
Cependant, avant de quitter le village, on se rend à l’attraction phare de Tilcara : la Pulcará de Tilcara, une forteresse de l’époque précolombienne (c’est à dire l’époque avant la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb) restaurée partiellement par les archéologues. L’organisation poussée de ce labyrinthe d’habitations en pierre dont les poutres sont en
bois de cactus démontre le haut niveau de civilisation des indiens de la région. L’arrivée des incas qui imposèrent leur culture et leur langue ont modifié au cours du temps la vie de ces autochtones. En témoigne certaines maisons plutôt circulaires au départ, puis plus carré par la suite, typique de la culture inca. Le panorama, planté de cactus à perte de vue, est très joli. Une sorte de petite pyramide à été érigé sur la plus haute position du site en hommage aux archéologues ayant travaillés à la restauration du site. Juxtaposant la forteresse, un jardin botanique vaut un petit détour pour deux
choses : premièrement, pour la diversité incroyable de cactus exposés, et deuxièmement, pour l’énorme pierre volcanique qui, quand on tape dessus avec un caillou, résonne étrangement comme une cloche. Le reste du parc est assez mal entretenu.
Non loin de ce site, une petite randonnée mène jusqu'à la Garganta del diablo ou ‘Gorge du diable’, une cascade nichée au creux d’un canyon. Mais, étant déçu de la dernière cascade à Cafayate, on a préféré ne pas tenter l’expérience et rentrer sur
Purmamarca,l’occasion de faire de petites emplettes au joli marché. La nuit tombée, dans un petit restaurant, un groupe de musique aux airs Boliviens avec flûte de pan sur rythme parfois bien endiablé, a animé et égayé notre soirée.
Le lendemain matin, nous avions prévu de retourner à Salinas Grandes pour contempler le salar sous le soleil, mais la roue de notre véhicule a mal été réparée et se dégonflait de nouveau. Du coup, direction la gomeria la plus proche. En démontant la
roue, le mécanicien a cassé deux des quatre écrou. Incroyable! Je n’avais jamais eu un tel problème en changeant une roue. Et bien entendu, le garagiste n’en avait pas en rechange. On lui demande donc d’enlever un écrou sur l’autre roue arrière et de le placer sur celle d’où venait le souci. Il nous dit qu’à 60 kilomètres plus au sud, à Jujuy, on trouvera les pièces manquantes. On oublie donc notre excursion à Salinas Grandes, et on reprend la route timidement vers la petite ville indiquée.
Sur le parcours, on traverse le village de Volcan, où la route a été bloquée plus d’une semaine. De nombreux travailleurs et militaires y sont encore mobilisés pour apporter un soutient aux sinistrés et dégager le village de la boue qui a désormais séchée. C’était impressionnant de voir les maisons ensevelies!
Juste après Volcan, on finit par délaisser un univers très minéral et aride, presque lunaire si la présence d’immenses cactus ne
parsemaient pas ces terres par une flore beaucoup plus exubérante. Les vols de nombreux condors au loin dans les montagnes nous poussent à l’arrêt pour les observer.
Une fois arrivés à Jujuy péniblement, un vendeur de pièces de voitures nous apprend que les garages n’ouvriont que dans 3 heures, et pour couronner le tout, il n’est même pas sûr que l’on trouvera nos fameux écrous. On téléphone donc à l’agence de
location de voiture en espérant qu’il en existe une sur Jujuy afin d’échanger le véhicule et de pouvoir rentrer en toute sécurité à Salta. Malheureusement pour nous, il n’y en avait pas et l’agent ne voyant pas de solution nous demande de rentrer doucement à Salta. Du coup, encore 110 kilomètres avec la peur de voir une roue arrière nous doubler à tout moment.
Heureusement, le retour s’est bien passé et on a pu rendre la voiture presque en entier, avec seulement deux boulons de moins.
On profite de nos derniers instants sur Salta pour visiter le musée qui retrace l’expédition de la découverte des trois momies d’enfants incas sur un volcan à plus de 6 700 mètres marquant la frontière entre l’Argentine et le Chili. La conservation de ces corps datant de plus de 500 ans est assez bluffante. Malheureusement, aucune photo n’est autorisée (j'ai récupéré une photo sur le net). Les nombreuses vidéos, explications, objets et surtout, momies exposés ne laissent pas indifférent. On flirte entre horreur et fascination.
Notre road trip prend donc fin à Salta. La suite: les célèbres chutes d’Iguazú.