Welcome to Beijing! Bienvenue à Pékin, la capitale du nord (comme son nom le signifie)!
Cette mégalopole de près de 20 millions d'habitants, soit le tiers de la population française, figure parmi les villes incontournables d'Asie.
Elle est considérée comme le centre politique et culturel de la Chine, tandis que Hong Kong et Shangai dominent au niveau économique. Pékin regroupe les monuments les plus connus du continent. En effet, qui n'a jamais entendu parler de la cité interdite ou de la grande muraille? Incontestablement, cette cité, particulièrement riche sur le plan historique, a, à elle seule, motivé notre envie de découverte de l'empire du milieu. Et nous y voilà enfin!
De plus, des amis se sont gentillement proposés de nous héberger. Cela nous permettra de passer d'excellents moments en bonne compagnie dans cette immense capitale.
Par contre, malheureusement, la ville se distingue également sur des points moins positifs: la pollution. Outre celle excessive des rivières ou de l'atmosphère, des problèmes dans l'approvisionnement en eau potable, et de la circulation automobile effrénée, la qualité de l'air est l'une des pires au monde selon l'organisation mondial de la santé. Les raisons se situent principalement dans les nombreuses usines et centrales électriques en périphérie de la ville. Sans un vent glacial chassant les nuages, le brouillard de pollution se montre si dense que la lumière du soleil bien présent ne peut percer. Le cercle lumineux observé s'apparente à une pleine lune. Lors de notre séjour, le taux de pollution était au moins quatre fois supérieur aux limites des normes européennes.
Notre première exploration de la capitale s'est déroulée dans les hutong, les vieilles ruelles de la ville. Ces derniers forment un immense labyrinthe de maisons à un étage et de petites demeures historiques aux cours carrées. L'esprit et l'âme de Pékin imprègnent ces charmantes allées irrégulières baignées d'une atmosphère agréable.
Malheureusement, beaucoup de Hutong ont été effacés par des tentatives de modernisation de la ville. Les jeux olympiques en 2008 ont notamment favorisé leur destruction. On a même pu observer des quartiers presque entièrement rasé. Seules deux ou trois maisons toujours habitées subsistaient au milieu des ruines. Quelques chinois semblaient faire de la résistance face à la puissance économique.
Notre ballade s'est poursuivie au bord d'un lac gelé. Les ruelles animées et ornées de petits bâtiments aux courbes traditionnelles ajoutent un cachet indéniable à l'immense plan d'eau transformé en glaçon géant. Je ne m'attendais pas à autant de charme dans cette immense ville. Par contre, le froid polaire a finalement écourté notre promenade.
Le lendemain, notre objectif était de partir à la découverte de la fameuse cité interdite. Il s'agit du plus vaste complexe architectural de Chine : une véritable ville dans la cité impériale, dans laquelle l'empereur de Chine et son entourage étaient quasiment assignés à résidence, ne sortant de l'enceinte que dans de très rares occasions.
L'accès se fait par la célèbre place de Tian'anmen. Les dimensions de l'endroit, 440 000 m2, en fait la plus grande place publique du monde. Par contre, l'austérité des lieux m'a assez déçu. Entourée de tristes édifices de style soviétique, l'immense étendue plate et pavée se montre au final sans charme particulier. Malgré son statut de lieu public, la place est davantage entre les mains du gouvernement que celles du peuple. Pour y accéder, il faut passer des contrôles de sécurité sporadiques. Des policiers et des caméras couvrent entièrement l'endroit et surveillent les moindres faits et gestes.
Heureusement, la vue de l'entrée de la cité interdite redonne de l'entrain à la visite. Le nom de ce monument vient du fait que seuls les empereurs chinois, leurs familles et ceux qui étaient à leur service, étaient autorisés à pénétrer au coeur du palais. Son accès était interdit au peuple. Quiconque osait s'inviter sans autorisation était exécuté à l'instant.
La cité interdite couvre un quadrilatère de 72 ha dont 50 ha de jardins, entourée d'une muraille de 10 m de haut, elle-même cernée d'une douve large de 52 mètres.
Elle compte selon la légende, 9 999 pièces (en réalité, 8 704, d'après une étude menée en 1973). Le chiffre de 9 999, s'explique par le fait que, selon la tradition, seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais comprenant 10 000 pièces. Les hommes, de ce fait, essayaient ainsi de se rapprocher aussi près que possible de leur idéal de perfection.
Édifiée en 1420, la construction de la Cité interdite a duré 14 ans et a nécessité plus d'un million d'ouvriers réduits en esclavage. 24 empereurs y ont résidé entre 1420 et 1911. Avant 1924, année où elle a été ouverte au public, personne d'autre que l'empereur et sa cour n'avait le droit de s'en approcher ni même de la regarder. Aujourd'hui, la Cité interdite est l'un des sites les plus visités en Chine.
Certains bâtiments comme la salle de l'harmonie suprême ou le palais de la pureté céleste impressionnent par leur beauté, leur grandeur, leur splendeur. Grâce aux innombrables films tournés sur ces lieux mythiques, j'ai eu la sensation d'y être déjà venu. L'endroit m'a semblé très familier.
A la sortie du palais, l'ascension d'une colline permet une vue plongeante sur la cité interdite ainsi que sur la ville.
Notre journée s'est achevée par une représentation d'opéra chinois. On a en fait assisté à une bride d'un véritable opéra pékinois. Rien à voir avec ce que l'on a vu à Chengdu! Le spectacle s'est montré exclusivement traditionnel. 3 scènes d'une vingtaine de minutes se sont succédées. Malgré une jolie salle, le peu de personnage et la redondance des danses ne nous a guère emballé.
Demain, une excursion à la grande muraille est programmée.