Notre dernière étape de ces vacances en Australie se prénomme Bayron Bay. Pour nous y rendre, nous devons nous évader hors de la fameuse Gold Coast, passer la frontière sud de l'état du Queensland pour pénétrer en Nouvelle Galles du sud.
Sur le chemin, nous effectuons un petit détour dans le village de Murwillumbah. Cette magnifique petite localité de moins de 7 000 habitants a attiré notre attention par son cadre sur les berges de la Tweed River et par les charmantes façades des anciennes bâtisses. Des champs à perte de vue, de canne à sucre et de bananes montrent le fort potentiel agricole de la région. Dans les environs, nous avons été surpris de voir, en bord de route, une petite cabane contenant une multitude de fruits et légumes avec des prix affichés mais sans personne pour surveiller. C'est la première fois que je vois une telle façon de vendre des produits locaux en dehors des tribus de la côte Est de Nouvelle Calédonie!
Après un peu moins d'une heure de voiture, nous voilà sur la très désirée Bayron Bay. Cette station balnéaire relativement petite ( moins de 19 000), est censée être la plus bohème des villes de la côte. De nombreux surfeurs australiens, globe-trotters et autres backpackers du monde entier se rassemble dans cette magnifique baie. Les habitants semblent s'unir pour conserver le côté écolo et naturel de la côte. Aucun immense building ne dénature le paysage qu'offre les kilomètres de plages. Les vagues permettent aux surfeurs de s'exprimer à volonté.
La ville doit son nom à la présence à côté d'elle du cap Bayron, appelé ainsi par le capitaine James Cook en l'honneur du navigateur John Bayron.
Le cap Byron possède un phare depuis 1901 pour guider les bateaux sur la côte. Ce dernier est le plus puissant d'Australie et aussi le plus à l'Est. Effectivement, Byron Bay est le point le plus oriental du pays : nous ne pouvons aller plus loin en longitude sur la terre ferme de cette immense continent! La vue sur la mer et les plages, près du phare surplombant les vertigineuses falaises, se trouve être exceptionnelle! Normalement entre juin et juillet ou septembre et novembre, on peut y observer les migrations saisonnières de baleines à bosse. Malheureusement, aucun de ces énormes mammifères n'était en vue à l'horizon! On nous a expliqué qu'en raison d'un vent fort, ces beautés de la mer s'éloignent des côtes...
Par contre, une colonie de dauphins effectuait des vas et viens incessants près de la plage, en contre bas du phare, pour le plaisir de nos yeux. Si le vent n'avait pas été si glacial, la tentation d'affronter les vagues pour espérer les approcher à la nage m'aurait pousser à la folie. Un surfeur, en combinaison intégrale, s'y ait essayé, mais les petits mammifères se sont légèrement éloignés. Ils restaient tout de même dans le coin à une certaine distance de l'être humain.
Entre le phare et le centre ville, une sorte de minuscule îlot abrupte relié par un banc de sable au continent, offre, après une petite ascension de quelques marches, un jolie point de vue sur la plage. Sur cette curiosité, les indonésiens auraient certainement bâti un temple! L'endroit nous rappelle le lieu sacré de Tanah lot à Bali.
En tout cas, le site est vraiment beau et vaut un détour pour ceux qui songent à passer leurs vacances sur la Gold Coast.
Malheureusement, notre court voyage en Australie s'est achevé. Les petites excursions hors des sentiers battus, par exemple, aux parcs nationaux de Lamington et Springbrook, ces balades loin de la superficielle Gold Coast, m'ont redonné envi de découvrir plus en profondeur ce fabuleux continent qu'est l'Australie. Il y aura certainement dans l'avenir d'autres aventures sur cet immense terrain de jeux!
Pour le moment, je vous donne rendez-vous au début du mois de septembre, toujours dans le pacifique sud, mais cette fois-ci dans l'archipel du Vanuatu.