Nous voilà reparti pour un mois et demi de vacances en dehors du caillou. Elles seront moins intenses ou aventureuses que toutes mes précédentes péripéties car l'objectif principal de celles-ci est de visiter les membres de ma belle famille en France au pied des Pyrénées orientales.
Notre voyage débute par un séjour de quatre jours à Paris, la ville lumière, et pour de nombreuses personnes, la plus belle capitale du monde. Ce n'est pas une découverte de mon côté car je m'y suis rendu à plusieurs reprises. Mais ma femme ne la connaissant que partiellement, l'occasion fut belle pour la réexplorer rapidement.
La richesse de la ville est telle qu'il est impossible de tout voir ou de tout visiter en si peu de jours.
Paris est constitué de grands quartiers, et on pourrait même dire, de petits villages qui ont tous une âme, une atmosphère propre, un façon de vivre souvent héritée du passé.
Notre premier arrêt, un de mes quartiers préférés, fut Montmartre. Nous avons emprunté les 222 marches qui escaladent la fameuse "butte" pour atteindre la basilique du Sacré-Cœur et son dôme immaculé. La vue sur Paris y est imprenable et mérite le déplacement. Mais ce que j'aime par dessus tout à Montmartre, c'est son côté petit village avec ces dédales de ruelles pavées et escarpées, ses maisons aux balcons
fleuris, ses petits bistros, son atmosphère artistique. En effet, ce quartier fut en son temps un lieu phare de la peinture, accueillant même les célèbres Picasso et Van Gogh. La place du Tertre est envahie aujourd'hui d'artistes moins glorieux qui cherchent à nous croquer ou à nous vendre des toiles en souvenir de Paris.
Après avoir traversé le quartier des Abbesses rendu célèbre avec le film " le fabuleux destin d'Amélie Poulain" puis la célèbre place Pigalle réputée pour ses dames, nous nous sommes rendu sur la place Trocadéro afin d'y admirer l'emblème de Paris,
l'inévitable tour Eiffel. Ses 313 mètres composés de 18 038 pièces métalliques tenus par 2 500 000 rivets en imposent. Sans cette vieille dame de fer, âgée aujourd'hui de plus de 120 ans, Paris ne serait plus Paris, bien qu'à l'époque, sa conception fut particulièrement décriée.
Autre quartier incontournable de la capitale: Les Champs-Elysées. Cette immense avenue de près de deux kilomètres bordée de boutiques chics et menant au gigantesque arc de triomphe est considérée comme étant la plus belle au monde. Un lieu de prédilection pour les nantis et bien-entendu pour les touristes!
La ville regorge de monuments et de bâtiments à l'architecture démesurée: les invalides, la place concorde, la cathédrale Notre-Dame, le petit et le grand palais, le Louvre .... Un véritable musée à ciel ouvert!
Par contre, j'ai découvert pour la première fois le château de Vincennes,
une imposante résidence royale fortifiée. Situé près des bois de Vincennes, le site était apprécié des différents rois de France pour la chasse. Le donjon fut achevé en 1373 par Charles V qui en fit la plus importante architecture militaire de toute l’Europe au XIVème siècle.
Mais le château fut définitivement délaissé comme résidence royale lorsque le roi Louis XIV s’installa à Versailles vers 1670. Le donjon fut aménagé en prison d’état pour prisonniers de haute naissance. Voltaire, le marquis de Sade ou encore Diderot y furent internés.
Mais, la raison principale de mon intérêt pour cette ville de Paris, ce sont ses spectacles et surtout ses pièces de théâtre.
Chaque soir, une représentation différente: les vocapeople (du chant acapella avec une pointe d’humour ), les écho-liés ( un troupe de danse hip-hop spectaculaire et également drôle), un cabaret avec plumes et paillettes à la parisienne, et le meilleur pour la fin, une pièce de théâtre moderne intitulée « le clan des divorcées » (à mourir de rire).
Après cette halte parisienne, on a filé à proximité de Perpignan pour retrouver la famille de ma femme. Pendant près d’un mois, on sillonnera dans la région. J’aurai, je pense, peu l’occasion d’écrire des articles. Par contre, avant de rentrer en Nouvelle-Calédonie, nous ferons une pause de quelques jours sur l’île de la réunion. Une randonnée sur le fameux volcan le piton de la fournaise sera normalement au rendez-vous et je ne manquerai pas l’occasion d’y relater mes impressions.
Comme vous le savez, enfin je pense, Perpignan se trouve à l’extrême sud de la France, en catalogne, au pied des Pyrénées orientales, non loin de la frontière espagnole. Une excellente opportunité de traverser les limites entre la France et l’Espagne! Nous avons passez donc une journée dans la ville catalane de Figueres. L’objet de cette escapade: la visite du musée à l’effigie du talentueux ou dérangé Salvador Dali selon les avis.
L'artiste de renommé international est né le 11 mai 1904 et mort le 23 janvier 1989 dans cette ville d'Espagne. En 1974, il fonda lui-même son propre musée.Conformément à sa volonté, il s'est fait embaumer puis exposer dans ce dernier, où il repose désormais. Une simple pierre indique le lieu de sa sépulture.
Le surréalisme définit la vie, la personnalité et les oeuvres de Salvador. Dans un bon nombre de ces dernières, une certaine folie s’y dégage. J’ai même trouvé que, par moment, des tableaux étaient assez dérangeant. Dali puise dans ses psychoses et peint ses obsessions les plus enfouies. Ce particulier personnage avec sa grande moustache inimitable semblait être bien habité. 
Par contre, quelques unes de ces toiles m’ont ébahit, interloqué, stupéfait devant le génie de l’homme. Celle qui a retenu toute mon attention, exhibait sa femme surnommée Gala, de dos, nue, tournée vers un ciel lumineux aux tons orangés surplombant la méditerranée et entourée de petits cubes abstraits. Mais en prenant du recul, et principalement grâce à l’appareil photo, l’œuvre se transformait, et laissé apparaitre le visage d'Abraham Lincoln. Vraiment bluffant!