Comme annoncé, nous avons pris la route en direction du Portugal avec le camping-car de mon beau-père. C'est une première pour moi de voyager de cette manière. A l'intérieur de l'engin, rien ne manque: une cuisine avec frigo,plaque de cuisson et évier; une salle de bain avec lavabo et toilettes chimiques; un salon avec banquettes et table; et bien entendu des couchettes ainsi qu'une multitude d'emplacement pour du rangement. Tout est en miniature, mais super fonctionnel. Le camping-car se conduit à la manière d'un camion: lentement dans les virages et avec de faibles accélérations pour éviter que toutes les affaires ne volent à l'intérieur. Le poids du véhicule se fait ressentir dans les montées. On excède rarement les 100 km/h et la vitesse moyenne d'un parcours est de 65km/h.
Pour nous rendre au Portugal en partant de Perpignan, il nous a fallu traverser toute l'Espagne. Nous avons franchi la frontière entre la France et l'Espagne par le village du Perthus puis nous sommes descendu en direction de Girona pour mettre le cap vers l'ouest. Les paysages assez verts composés de collines et de forêts y sont agréables. Après avoir passé Lleida puis Zaragoza, nous nous sommes arrêtés vers 22h sur le parking d'une station service au bord de l'autoroute à 200 km de Madrid pour y passer la nuit. Quelques chauffeurs de camions nous ont accompagné. D'ailleurs, j'étais surpris de voir autant de poids lourds circuler sur les routes espagnoles. Un autre fait étonnant: malgré la crise économique faisant rage dans le pays, des centaines de kilomètres de voies avec tunnels et ponts étaient en construction tout au long du trajet. Les mannequins imitant des hommes avec un bras tendu et en mouvement pour insister les automobilistes à ralentir près des travaux m'ont amusé.
Le lendemain, nous avons repris notre route toujours vers l'ouest en direction de Madrid. Les paysages deviennent très arides voire désertiques. A l'insu de notre plein gré, nous nous sommes retrouvés en plein coeur de la capitale. La crainte de se perdre au milieu de la circulation était plus que légitime. Mais avec un peu de chance, nous avons pu retrouver le chemin menant au Portugal. Plus loin, nous avons traversé la ville de Caceres qui semblait magnifique. La végétation a repris sa place. Dans les environs, un nombre incroyable de cigognes ont élu domicile.
Après 1250 kilomètres en deux jours, nous avons enfin atteint notre destination: Le portugal. Nous passons la nuit dans le sublime petit village de Marvao à proximité de la frontière. A suivre...